LA KOUMIA
LES MUSÉES
Italie - 1944 © Albert Plécy/ECPAD/Défense
LES GOUMS MAROCAINS ET LES AFFAIRES INDIGÈNES DU MAROC AU MUSÉE DE L'INFANTERIE.
MONTPELLIER 1999. Réalisation capitaine (er) Michel BARBAIZE.
Tous les souvenirs étaient dirigés sur Montsoreau, l’installation était terminée en août 1956 et la sonorisation mise en place dès 1957.
Dans ce musée, on pouvait revivre l’histoire de la pacification marocaine, puis celle de la grande épopée de la Libération, au cours de laquelle le Général Guillaume a conduit les Goums de l’Atlas au Danube en passant par Tunis, Casino, Rome, Marseille, Belfort et le lac de Constance, sans oublier la Corse et l’île d’Elbe, ainsi que la Sicile.
En 1956, alors que la page magnifique de l’histoire franco-marocaine était tournée, il devenait nécessaire de rassembler dans un « haut lieu », les souvenirs et les trophées des Goums, de perpétuer la mémoire de ceux qui y étaient glorieusement tombés.
Aussi, dès l’indépendance du Maroc, le Colonel Aunis, dernier chef de corps des Goums et du personnel des A.I, dont la famille a des attaches tourangelles, ayant appris que le château de Montsoreau était vide, prit contact avec les représentants du Conseil Général de Maine et Loire, propriétaire de l’immeuble. Très spontanément, ils donnèrent le feu vert à l’installation du musée. Le Colonel en chargea alors le Capitaine Boudet, chef du 4e bureau de son état-major, auquel il adjoignit un commandant de Goum, le Capitaine Marion.
Ces deux officiers rassemblèrent à Rabat les souvenirs des différents Goums et notamment ceux déjà installés par le Capitaine Boudet au « cours » des officiers des A.I. dont une importante rétrospective iconographique retraçant leur histoire depuis leur création jusqu’à 1954.
Tous les souvenirs étaient dirigés sur Montsoreau, l’installation était terminée en août 1956 et la sonorisation mise en place dès 1957.
Dans ce musée, on pouvait revivre l’histoire de la pacification marocaine, puis celle de la grande épopée de la Libération, au cours de laquelle le Général Guillaume a conduit les Goums de l’Atlas au Danube en passant par Tunis, Casino, Rome, Marseille, Belfort et le lac de Constance, sans oublier la Corse et l’île d’Elbe, ainsi que la Sicile.
En mars 1997, suite à la décision unilatérale du Conseil Général de Maine et Loire (et malgré les engagements pris en 1956) de rompre le bail d’occupation au Château de Montsoreau du Musée des Goums et des Affaires Indigènes du Maroc, les collections du Musée ont donc quitté ce « haut lieu », en accord avec le Ministre de la Défense, pour être incorporées au Musée de Tradition de l’Infanterie sur le site de l’Ecole d’Application de l’Infanterie à Montpellier.
Le transfert de la collection (dépôt du musée de l’armée) à destination du musée de l’infanterie a eu lieu en 1998.
Son importance a nécessité un choix parmi les pièces et objets les plus parlants, afin qu’ils soient exposés dans l’unique salle destinée à la « Koumia ».
Le reste des collections a été mis en état de conservation dans les réserves du Musée de l’Infanterie.
La salle des Goums Mixtes et des Affaires Indigènes a été inaugurée le 19 mai 1999 par monsieur Masseret, Secrétaire d’Etat à la Défense Nationale.
En 2010, était décidé le regroupement de l'Ecole de l'infanterie avec l'Ecole de l'artillerie sur le site de Draguignan (Var). Le musée de l'infanterie perdait ainsi son support matériel et technique. Les collections (environ 30.000 pièces) étaient alors mises en caisses en deux phases:
- de juillet à septembre 2009, les collections des Goums mixtes marocains et des Affaires indigènes, pour être rapatriées sur le musée des Armées;
- d'octobre 2009 à juillet 2010, les collections du musée de l'infanterie, pour être stockées sur le site de Saint-Astier (Dordogne) dans l'attente de la concrétisation du projet de son implantation sur le site de Neuf-Brisach (Alsace).
Il est alors apparu que la salle des Goums mixtes marocains et des Affaires indigènes devait continuer d'exister, telle qu'elle était avant son transfert. Ainsi, à partir d'une base de données iconographiques constituée avant le déménagement, le site internet de la Koumia permet de visualiser ce haut lieu de mémoire mais aussi et surtout d'appréhander au mieux l'histoire de ces troupes exceptionnelles de l'Armée d'Afrique.
La visite illustre l'histoire des Goums et des A.I sous forme de synthèse, et présente les diverses vitrines dans un ordre chronologique, détaillant au sein de chacune d'entre-elles les pièces de collections dans les domaines militaires, artistiques, ethnologiques et ethnographiques (uniformes, emblèmes, fanions, armements, matériels, peintures, insignes, décorations).
Ce site donne une idée des richesses des collections des Goums et des A.I qui ont été exposées à Montpellier jusqu'en 2009 et qui devraient être hébergées, à terme, à Draguignan future implantation du musée de l'infanterie.
En 1954, le colonel (puis général) AUNIS chef de corps des Goums Mixtes et du personnel des Affaires Indigènes du Maroc chargea le capitaine BOUDET chef du 4e Bureau de son Etat-Major de créer à RABAT au Cours des officiers des Affaires Indigènes du Maroc (Direction des goums), dirigé par le colonel PANTALACCI, une ébauche de « musée » du souvenir des Goums Mixtes et des Affaires Indigènes.
Le capitaine BOUDET aidé de monsieur BESANCENOT chef du service photo de la Résidence Générale à RABAT réalisa une rétrospective iconographique retraçant l’épopée des Goums Mixtes et des Affaires Indigènes du Maroc depuis leur création jusqu’en 1954.
Les panneaux supportant 350 photographies et documents, les fanions des Goums dissous, le mémorial à la mémoire des cadres des Goums Mixtes et des Affaires Indigènes morts au champ d’honneur étaient installés dans le hall d’entrée et la salle d’honneur du Cours des Affaires Indigènes à RABAT.
En mars 1956, alors que le Maroc devenait indépendant et que les Goums Mixtes Marocains allaient former le noyau de l’Armée Royale Marocaine, il était nécessaire de rassembler en un « haut lieu » les souvenirs et les trophées des Goums et des Affaires Indigènes et de perpétuer la mémoire de ceux qui y étaient glorieusement tombés.
Le colonel AUNIS, ayant appris que le château de MONTSOREAU (situé à 11 km de SAUMUR) était disponible, prit contact avec le Conseil Général du Maine et Loire, propriétaire de l’immeuble et grâce à l’appui du marquis de GEOFFRE conservateur du château et de Pierre LYAUTEY, neveu du Maréchal, obtenait l’autorisation d’utiliser les salles du 1er étage du château pour y installer le musée des Goums Mixtes et des Affaires Indigènes du Maroc. Cette autorisation fut confirmée par la signature d’un bail emphytéotique de 99 ans entre la KOUMIA (Association des Anciens des Goums Mixtes Marocains et des Affaires Indigènes) et le Conseil Général du Maine et Loire.
Le colonel AUNIS confia alors au capitaine BOUDET, auquel il avait adjoint le capitaine MARION (commandant le 59e Goum Mixte Marocain), la charge de préparer et de réaliser cette installation.
Ces deux officiers rassemblèrent à la Direction des goums à RABAT les souvenirs des différents Goums Mixtes Marocains répartis sur le territoire. Ceux-ci, et ceux déjà installés au Cours des officiers des Affaires Indigènes, étaient expédiés à MONTSOREAU via SAUMUR où ils arrivaient le 14 juillet 1956.
Après avoir obtenu les autorisations nécessaires du Conseil Général du Maine et Loire et de l’architecte départemental de commencer les travaux, supervisés par le colonel AUNIS, les capitaines BOUDET et MARION aidés de leurs épouses procédèrent à l’installation du Musée, installation réalisée en un mois et terminée courant août 1956.
Une inauguration officieuse eut lieu fin août en présence du maréchal JUIN qui signa le livre d’or du Musée, du colonel AUNIS, de monsieur de GEOFFRE, de l’architecte départemental du Maine et Loire, de monsieur CROCHARD représentant la KOUMIA, du général commandant l’Ecole d’Application de l’Armée Blindée et de la Cavalerie et du colonel MAC CARTHY.
Montsoreau août 1956. Le maréchal JUIN signe le livre d'Or des G.M.M. et des A.I.
L’enregistrement du texte de la visite guidée et la sonorisation des salles étaient mis en place dès 1957.
Dans ce musée installé dans les cinq salles du 1er étage du château on pouvait, grâce à des panneaux de photographies, revivre l’histoire de la pacification marocaine, puis celle de la grande épopée de la Libération au cours de laquelle le général GUILLAUME avait conduit les Goums Mixtes Marocains de l’ATLAS au DANUBE en passant par TUNIS, CASSINO, ROME, MARSEILLE, BELFORT et le lac de CONSTANCE, sans oublier la CORSE, l’ILE D’ELBE ainsi que la SICILE.
En mars 1995, suite à la décision unilatérale du Conseil Général du Maine et Loire de résilier le bail établi avec la KOUMIA, malgré les engagements pris en 1956, et d’exiger la libération des locaux pour mars 1997, le général LE DIBERDER, Président de l’Association des Anciens des Goums Marocains et des Affaires Indigènes et ancien Directeur du Musée de l’Armée, entreprit les démarches en vue de trouver un point d’accueil pour notre Musée. Celles-ci aboutirent en 1996 à l’attribution au Musée de l’Armée des collections du Musée des Goums Mixtes Marocains et des Affaires Indigènes exposées au château de Montsoreau, puis leur mise en dépôt au Musée de Tradition de l’Infanterie à MONTPELLIER.
Le Musée des Goums Mixtes Marocains et des Affaires Indigènes du Maroc à MONTSOREAU fermait définitivement ses portes le 1er mars 1997 et déménageait ses collections de MONTSOREAU au Musée de l’Armée, sous condition que celles-ci soient exposées. Ce fut dans ce cadre, que le transfert de ces collections (dépôt du musée de l’armée) à destination du musée de l’infanterie eut lieu en 1998.
La Koumia chargea le lieutenant-colonel Daniel SORNAT (fils du capitaine Robert SORNAT qui servit sans interruption aux Goums et aux Affaires Indigènes du Maroc de 1931 à 1956) de la présentation des collections du Musée de MONTSOREAU dans son nouveau cadre « le Musée de Tradition de l’Infanterie » installé sur le site de l’Ecole d’Application de l’Infanterie.