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NÉCROPOLES ET CIMETIЀRES

DES GOUMS MIXTES MAROCAINS

 

 

 

La présentation des nécropoles et cimetières dédiés aux Goumiers français et marocains respecte ici un ordre chronologique, de la pacification du Maroc à la dissolution des Goums, et non pas celui des dates de l’aménagement de chacun des sites.

 

 

Réalisation capitaine (er) Michel Barbaize.

 

 


 CIMETIЀRE MILITAIRE FRANÇAIS DE BEN M’SICK à CASABLANCA.

 

Cimetière.
Cimetière militaire français de Ben M'Sick à Casablanca.

 

Cimetière.
Cimetière militaire français de Ben M'Sick à Casablanca.

 

 

Le cimetière militaire de Ben M'Sick à Casablanca, au Maroc rassemble des sépultures de militaires morts au Maroc pendant la période du protectorat français, entre 1907 et 1956. Il s'agit de carrés militaires situés dans l'enceinte des cimetières européens. Parmi ces sépultures, celle du célèbre capitaine Laffite qui a combattu dans le Tichoukt la redoutable tribu berbère des Aït Seghrouchen.

Informations historiques.

Le site français.

Le Service des Anciens Combattants et Victimes de Guerre à Casablanca entretient sept cimetières français : Rabat, Fès, Meknès, Marrakech, Agadir, Kenitra et Ben M'Sick à Casablanca.

Des opérations de regroupement ont été réalisées à partir de 1957 et le site de Ben M'Sick a été choisi pour ce programme.

En 1989, 358 sépultures de Meknès ont été transférées à Casablanca. La partie française de Ben M'Sick, d'une superficie de 9.950 m2, comprend ainsi deux columbariums, trois carrés militaires, un autre de la marine de commerce requis et un mémorial.

Le premier columbarium, achevé en 1937, est réalisé sur proposition de M. Padovani alors délégué du Souvenir Français à Casablanca. Il est inauguré le 9 avril 1938. Sa crypte, établie à croisement d'allées, accueille 1 365 corps. Elle permet de regrouper 896 défunts des cimetières de Fès (21), Taza (398), Meknès (48), Casablanca (76), Tadla (125), Marrakech (109) et Tafilet (119).

Le second columbarium, inauguré le 11 novembre 1963, est réalisé selon les plans de l'architecte Duhon. Il dispose de plus de 12.000 alvéoles, dont 8.628 sont occupées.

L'espace du mémorial résulte de la réunion, en 1990, de quatre monuments et stèles commémoratives. Le mémorial "Marine" comprend la plaque de la Marine, anciennement apposée place de la Marine à Casablanca, qui rappelle l'intervention de l'escadre en 1907, et la plaque à la mémoire de l'équipage de l'Aéronavale, Goliath F G5 disparu en opération en 1925 à Chechaouen. Celui de « l’Aviation », initialement installé, en 1937, dans le cimetière d'El-Hank à Casablanca, est un menhir érigé en hommage aux « aviateurs militaires tombés au Maroc par l'œuvre des Tombes ». Le mémorial « Terre » est constitué d'une plaque provenant du col de Tizin Rnim qui rappelle le sacrifice des troupes de toutes formations de la région d'El-Ksiba. Le dernier, celui de la « Déportation » a été élevé en 1953 à l'initiative de l'Association des Anciens Combattants Français au Maroc. Il renferme de la terre prélevée dans plusieurs camps de concentration.

Les quatre sections de carrés militaires comprennent 645 tombes.

La gestion et l'entretien incombe au Service des Anciens Combattants et victimes de Guerre du ministère de la défense, placé auprès de l'Ambassade de France au Maroc.

 

 

Source :

Ministère des Armées. SGA. Direction des Patrimoines, de la Mémoire et des Archives.

 


NÉCROPOLE MILITAIRE DE VENAFRO (ITALIE).

 

Nécropole.
Nécropole de Venafro (Italie).

 

 

La nécropole de Venafro, petite localité située à quelques kilomètres à l’est de Cassino, abrite les sépultures des soldats du « Corps Expéditionnaire Français » morts pendant la campagne d’Italie (1943-194). Dans le carré musulman reposent 3.130 soldats nord-africains de nationalité marocaine, algérienne et tunisienne, parmi lesquels sont inhumés un grand nombre de Goumiers marocains tombés au cours des combats qui les menèrent de Naples à Sienne après avoir percé la ligne Gustave à hauteur du Monte Cassino.

Reposent également en ces lieux les 1.234 corps de la nécropole de Miano située près de Naples. En effet, le ministère de la défense (secrétariat général pour l’administration/direction de la mémoire, du patrimoine et des archives) chargé de la conservation de ces cimetières, conformément à la convention franco-italienne du 2 décembre 1970, ayant constaté la dégradation de l’environnement de la nécropole de Miano fit procéder, en 1991-1992, à sa désaffection et au transfert vers Venafro de la totalité des corps des soldats du CEF qu’elle abritait.

 


 NÉCROPOLE MILITAIRE DE ROME.

 

Nécropole.
Nécropole militaire de Monte Mario à Rome.
Nécropole.
Nécropole militaire de Monté Mario à Rome.

 

Le cimetière du Monte Mario à Rome, installé sur une colline plantée d'oliviers et de pins, rappelle les opérations de 1944 au cours desquelles sont tombés les soldats du CEF lors de la progression jusqu’à Sienne et Florence ainsi que durant l’opération de l’île d’Elbe. Ses 1.810 tombes dont 1.142 stèles musulmanes entourent un autel de pierre posé au sommet du Mont. Sur sa place d'accueil, le monument aux morts du "Corps Expéditionnaire Français", œuvre du sculpteur Fénaux, dont la première pierre fut posée le 3 novembre 1947 par le maréchal Juin, représente un gisant.

 


 NÉCROPOLE MILITAIRE DE SAINT-FLORENT (HAUTE CORSE).

 
 
Nécropole.
Nécropole de Saint-Florent (Haute Corse).

 

 Stèle.Stèle commémorative du 2e GTM. Saint-Florent (Haute Corse).


 

C’est dans le cimetière de la nécropole de Saint-Florent que reposent 49 goumiers du 2e Groupement de Tabors Marocains (2e GTM) tombés au cours de la libération de la Corse, notamment lors des combats du col de Teghime. Ils reposent aujourd’hui aux côtés des 170 résistants corses ayant également perdu la vie dans ces combats.

Le 15 juillet 2015, a été inaugurée la stèle commémorative du 2e GTM à la nécropole nationale de Saint-Florent par le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé des anciens combattants et de la mémoire, Jean-Marc Todeschini. La cérémonie s’est déroulée en présence du sénateur-maire du Puy de Dôme, du préfet de Haute-Corse Alain Thirion, du Consul du Maroc en Corse Sahid Jazouani, du maire de Saint-Florent Claudy Olmeta, de 7 anciens Goumiers marocains, des représentants de la Koumia et des anciens combattants.

La stèle porte l’inscription :

« Ici reposent 49 goumiers musulmans du 2e Groupe de Tabors Marocains tombés pour la libération de la Corse. 30.09.1943 – 30.10.1943. ».

 


NÉCROPOLE NATIONALE MILITAIRE DE BOULOURIS (VAR).
 
 
Nécropole
Nécropole nationale militaire de Boulouris (Var).
 
 
Nécropole.
Nécropole nationale militaire de Boulouris (Var).

 

 

Nécropole nationale militaire de Boulouris inaugurée le 15 août 1964 par le général de Gaulle.

Reposent en ces lieux les corps de 464 combattants de toutes confessions, qui appartenaient à la 1re Armée française du général de Lattre de Tassigny, tués lors des combats de la libération de la Provence. Les corps des Goumiers marocains « morts pour la France », ainsi que ceux de leurs camarades d’arme, ont été exhumés des cimetières communaux et rassemblés dans cette nécropole nationale.

 


 NÉCROPOLE NATIONALE MILITAIRE DE SIGOLSHEIM (ALSACE).

 

Nécropole
Nécropole nationale militaire de Sigolsheim (Haut-Rhin)

 

 

 

Nécropole
Nécropole nationale militaire de Sigolsheim (Haut-Rhin)

 

 

Créé en 1961, la nécropole nationale militaire de Sigolsheim (Haut-Rhin) rassemble les corps de 1.589 soldats français dont 792 militaires maghrébins tombés durant la Seconde Guerre mondiale pour la libération des Vosges, du Haut-Rhin et pour la réduction de la poche de Colmar par la 1re Armée française (1944-1945).

Aménagée de 1962 à 1965, la nécropole a recueilli les corps de ces militaires exhumés des carrés militaires implantés dans les communes du Territoire de Belfort, des Vosges et du Haut-Rhin.-

Le site fut proposé et retenu pour avoir été l’un des lieux où les combats avaient été les plus acharnés en janvier et février 1945. La nécropole de Sigolsheim fut donc érigée sur la colline du « Blutberg » (la Montagne de sang) dominant Colmar et la plaine d’Alsace.

Elle a été inaugurée le 2 mai 1965 par le ministre des Anciens Combattants, madame de Lattre de Tassigny et le général Guillaume.

Encadrée de deux imposantes montées d’escaliers, une plaque de gré rose commémore le souvenir :

« Sur ces pentes des Vosges, dans cette Plaine d’Alsace, par haute neige et vingt degrés sous zéro, des soldats de France, d’Afrique, et des États Unis d’Amérique, amalgamés dans la Première Armée Française sous les ordres du Général de Lattre de Tassigny, forcèrent la victoire dans les luttes acharnées de la Bataille de Colmar, du 20 janvier au 9 février 1945. ».

 

Article à consulter sur le bulletin de liaison de la Koumia n° 28, pages 6 à 8.

 


CARRÉ MILITAIRE FRANÇAIS DU CIMETIÉRE D’AGADIR (MAROC).
 
 
Cimetière militaire
Carré militaire français du cimetière d'Agadir.
 

 

Stèle.
Stèle du carré militaire français du cimetière d'Agadir.

 

 

147 combattants marocains qui ont donné leur sang pour la France au cours de la Seconde Guerre mondiale, la guerre d’Indochine et la guerre d’Algérie sont inhumés au cimetière militaire d’Agadir, quartier Yachech, tous originaires de cette région. Reposent parmi eux de nombreux Goumiers.


 NÉCROPOLE ET MÉMORIAL MILITAIRES DES GUERRES D’INDOCHINE. FRÉJUS (VAR).
 
 
Nécropole.
Nécropole et Mémorial militaires des guerres d'Indochine. Fréjus (Var).
 
 

 

Mémorial.
Mémorial militaire des guerres d'Indochine. Fréjus (Var).

 

 

 

En 1993 a été inauguré à Fréjus (Var) le Mémorial des guerres en Indochine par monsieur François Mitterand, président de la République française. D’une superficie de 23.000 m2, il est situé à l’emplacement de l’ancien camp militaire « Général Gallieni » où avaient notamment séjourné des Tirailleurs indochinois pendant la Grande Guerre. Outre un musée, un vaste déambulatoire circulaire enserre un jardin, nécropole militaire et civile, où sont inhumés, en provenance des cimetières vietnamiens, les soldats morts pour la France entre 1940 et 1945 dans les combats contre le Japon, mais surtout entre 1946 et 1954 dans la guerre d’Indochine contre le Viêtminh, aux côtés desquels reposent les victimes civiles décédées sur le sol indochinois.

Les noms de près de 35.000 morts, rendus aux familles ou dont les corps n’ont pas été retrouvés, sont inscrit sur un mur du souvenir. Parmi eux, de nombreux Goumiers français et marocains. Dans la crypte, les restes de plus de 3.000 soldats non identifiés reposent dans un ossuaire.

 

 

Article à consulter sur le bulletin de liaison de la Koumia n° 130, page 35.

Article à consulter sur le bulletin de liaison de la Koumia n° 145, pages 32 à 35.