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SALLE DES GOUMS MIXTES MAROCAINS ET DES AFFAIRES INDIGÈNES.

 
 
 Réalisation capitaine (er) Michel BARBAIZE.
 
 
 
Vue générale.
Vue générale de la salle des Goums mixtes marocains et des Affaires indigènes.
 
 
 
 
Incorporée au musée de tradition de l'infanterie sur le site de l'Ecole d'Application de l'Infanterie (EAI) de Montpellier, la salle des Goums mixtes marocains est l'unique lieu de mémoire du ministère de la Défense consacré exclusivement à l'histoire des Groupements des Tabors Marocains (GTM), depuis leur origine en 1908 jusqu'en 1956, année de l'indépendance du Maroc.
 
Cette salle de traditions militaires permet de suivre l'évolution de cette troupe incomparable au cours d'une partie de l'histoire de France. Elle propose aux visiteurs un circuit chronologique, thématique et pédagogique relatant 48 années d'histoire, de la prestigieuse histoire des Goums mixtes marocains et des Affaires indigènes, de la pacification à la Guerre d'Algérie.
Pour illustrer ces pages d'histoire de France, sont exposées de nombreuses, riches et parfois uniques pièces de collection, tableaux, objets artisanaux, uniformes, armements, provenant des souvenirs des différents Goums et notamment de ceux initialement installés au château de Montsoreau.
 

 PANNEAU N° 1.
 
PORTRAIT DU GÉNÉRAL D'AMADE.
 
 
Portrait sur toile.
 
 
Le 1er novembre 1908 le général D’AMADE, commandant le corps de débarquement, signe l’ordre du jour n° 100 créant les six premiers goums recrutés parmi les tribus de la Chaouia (région de Casablanca).
 

 PANNEAU N° 2.
 
LE GOUM MIXTE MAROCAIN.
 
 
Panneau N° 2.
 
 
 

Les goums mixtes sont originaux à plus d’un titre :

- Ils sont mixtes, car formés de trois sections d’infanterie (120 fantassins) et d’un peloton de cavalerie (50 cavaliers), soutenus par un train muletier et un groupe de mitrailleuses.

Le mélange de troupe montée et à pied au sein de la même unité est intéressant et, bien qu’en usage dans l’armée du sultan du Maroc avant l’arrivée des Français, semble avoir une origine turco-algérienne.

- N’y servent que ceux qui les ont expressément choisis.

- Chaque goum est commandé par un capitaine français assisté d’un lieutenant et huit sous-officiers français et marocains en nombre égal. Les cadres français sont des volontaires issus des différentes armes, surtout de l’infanterie et de la cavalerie. Ils parlent obligatoirement l’arabe.

Les goums mixtes marocains sont donc initialement des compagnies d’un type particulier, adaptés à la conquête du Maroc (1904-1934). Légers par excellence, très rustiques, ils ont une mobilité et une agressivité semblables à celles des dissidents marocains avec la supériorité de l’armement, de la discipline et bénéficient d’un encadrement compétent. Dans la main d’un chef, également « officiers des affaires indigènes », ils jouent un rôle politico-militaire important de 1908 à 1934.

Ce sont des compagnies formant « corps » où les équipements, l’habillement et le logement des goumiers sont à l’initiative du capitaine sur des crédits mis à sa disposition. Il n’y a pas d’ordinaire, les goumiers mangent au poste ou à l’étape, par affinité.

Dans son « poste », le goum cohabite avec le « douar » des goumiers mariés.

Les goums mixtes ne sont pas enrégimentés, ils peuvent être regroupés à la demande en « Tabor » (bataillon) ou en « Groupe de Tabors » (régiment) qui sont dissous en principe à la fin de la campagne.

Le commandant d’un goum est également officier des Affaires Indigènes.

La grande souplesse des goums leur permet de s’adapter à toutes les formes de guerre. Ils excellent surtout à se mouvoir rapidement en terrain difficile et à surgir inopinément sur des points du champ de bataille où ils créent la surprise.

Les goums participent d’abord directement aux opérations (patrouilles, flancs-gardes, reconnaissance) ; viennent ensuite le maintien de l’ordre et la recherche du renseignement dans les régions conquises, puis le renforcement des autres unités irrégulières de moghazni.

Les six premiers goums assurent ces missions dans les diverses opérations au Maroc à partir de 1908, subissant leurs premières pertes en 1910 et en participant à l’entrée dans Marrakech en 1912.

La création des goums est alors considérée comme un plein succès ; leur statut est régularisé par des instructions diffusées en 1913, les plaçant fermement sous la discipline militaire française et confiant au budget français le soin d’assurer leur entretien. Cette mesure permet de doter les goumiers du fusil 74 (modèle 1886), d’un uniforme et d’un équipement réduit au strict minimum. En août 1914, il existe 14 goums.

De 1914 à 1918, les goums jouent un rôle important dans le maintien de l’autorité française au Maroc lorsque ce territoire est dégarni de troupes. Continuellement en mouvement, ils permettent de montrer qu’il n’y a pas d’affaiblissement de la politique française.

Leur rôle devient encore plus important, de 1918 à 1933, quand le contrôle des Français s’étend aux régions montagneuses. Leur nombre continue d’augmenter en conséquence :

25 en 1920,

48 en 1933,

57 en 1934.

Les goums participent activement à la répression de la révolte du Rif en 1925-1926.

En raison de leur totale fidélité à la cause de la France, l’une des missions importantes, et non des moindres, reste le renforcement des autres unités supplétives.

Lorsque les troupes françaises pénètrent dans l’Atlas, des unités de goumiers parlant le berbère sont constituées en nombre croissant ; à partir de ce moment-là, les goums commencent, en un certain sens, à être perçus par les Français comme un contrepoids « berbère » des unités de tirailleurs marocains composés en majorité d’Arabes.

Dès avant la Deuxième Guerre mondiale, les autorités françaises ont envisagé l’emploi des goums hors du Maroc. A partir de 1937 sont ainsi créés des goums auxiliaires, afin que chaque goum puisse mettre sur pied un second, éventuellement un troisième goum de réserve.

A la mobilisation de 1939, le nombre total de goums atteint 126, dont 57 réguliers, pour la plupart rassemblés en groupements envoyés sur la frontière tuniso-libyenne, le 1er groupement participe avec succès à l’attaque d’un poste italien du 24 au 26 juin 1940.

Regroupés en tabors (bataillons) et en groupes de tabors (régiments) ils participent avec succès à toutes les campagnes de 1942 à 1945, puis à la guerre d’Indochine. Ce sont ces troupes qui permettent, durant la campagne d’Italie, la prise de Monté Cassino. Ce sont elles, également, qui participent aux combats en Corse, qui débarquent en Provence et qui délivrent Marseille avant de poursuivre en direction des Vosges puis de l’Allemagne.

En 1956, à l’indépendance du Maroc, ils forment une partie des Forces Armées Royales.

 


PANNEAU N° 3.

VERS L'UNITÉ MAROCAINE. LA PACIFICATION DU MAROC. 1908 - 1934.

 

Panneau N° 3.

 

A l’aube du XXe siècle, le Maroc sombre dans l’anarchie et une partie importante du pays échappe au contrôle de la dynastie Alaouite. L’autorité du sultan est remise en cause par les tribus berbères et arabes et une sévère rivalité oppose le sultan Abd el Aziz à l’un de ses frères, Moulay Hafid.

Afin d’apporter son aide au sultan dans le but de rétablir la paix et pour protéger ses ressortissants, la France envisage d’intervenir.

En 1907, éclatent à Casablanca des émeutes se soldant par un massacre de Français. L’armée française d’Algérie pénètre officiellement au Maroc oriental : le général Lyautey, alors à la tête de la division d’Oran, occupe Oujda avec les zouaves et la légion, avant de poursuivre sur Casablanca. Pendant les combats, Moulay Hafid détrône son frère Abd el Aziz qui abdique et fuit à Tanger. Le nouveau sultan se rend de plus en plus impopulaire et l’arrivée des français permet le désarmement progressif de son armée.

L’armée française occupe, à partir de 1907, Casablanca et la Chaouia.

Photographie « haut centre » :

En 1911, les troupes françaises délivrent le sultan Moulay Hafid assiégé dans Fez. Lyautey démontre par là la nécessité de l’établissement d’un protectorat (contrat qui autorise la France à administrer en partie le pays sans pour autant le gouverner). Moulay Hafid, devant la situation empirant, abdique pour un autre de ses frères : Moulay Youssef.

Le nouveau sultan est confronté à de nombreuses révoltes de tribus et ne maîtrise plus ses territoires.

La signature du protectorat a lieu en mars 1912, et le général Lyautey occupe le « Maroc utile » où il fait reconnaître l’autorité du nouveau sultan Moulay Youssef. Ce traité n’arrête pas pour autant les attaques berbères et les mutineries dans l’armée chérifienne.

Lyautey devient alors résident général et commande 30.000 hommes et 12 goums. Il s’est, dès 1908, inspiré d’unités du même nom, formées en Algérie, pour créer ses propres goums marocains. Un décret de 1913 en fera officiellement des unités spéciales de l’armée française. Dès lors, les goums deviennent des unités permanentes et non plus de simples auxiliaires, levés ponctuellement.

Photographie « haut droit » :

Ce n’est qu’à partir de 1914 que la « pacification » voulue par le général Lyautey commence à s’imposer. La même année, le rapatriement en France de 40 bataillons donne un coup d’arrêt à la conquête du Maroc. La baisse continuelle des effectifs après la guerre fait qu’en 1924 le bloc de la montagne berbère est à peine entamé (Tache de Taza).

Photographie « bas gauche » :

Il aura fallu prés de 100.000 hommes en renfort pour vaincre Abd El Krim. Dans la foulée de la « guerre du Rif » la Tache de Taza a été réduite. Les troupes sont rapatriées, c’est le gel des opérations offensives jusqu’en 1930.

Photographie « bas centre » :

La reprise de la pacification est décidée par le ministre de la guerre M. Maginot. En 1932, le général Huré, commandant supérieur des troupes au Maroc, « met en tache » l’Atlas central et le Djebel Sagho.

Photographie « bas droit » :

Après la réduction en 1933 de l’Atlas central et du Sagho, le sud de l’Anti-Atlas est pacifié en 1934.

Le Maroc est unifié sous l’autorité nominale du jeune sultan Sidi Mohammed futur roi Mohammed V.

 


 VITRINE N° 4.

MAROC 1908 - 1940. LES GOUMS MIXTES.

 

 

Vitrine N° 4.

 Maroc 1908 - 1940. Goumier de la Chaouia, goumier vers 1916, goumier vers 1930, tunique du capitaine de BOURNAZEL, officier de Goum, selle zaiane offerte au Maréchal LYAUTEY.

 

ORIGINES DES GOUMS.

L’origine des « GOUMS » remonte à 1907, alors que l’autorité française s’étend sur l’Algérie et que le besoin est apparu de disposer d’unités irrégulières, partie montées, partie à pied, accoutumées au terrain et à la guérilla, ainsi que d’unités auxiliaires composées de musulmans et destinées à prouver aux indigènes que la France respecte l’islam.

Les six premiers « Goums » réguliers sont constitués avec des engagés recrutés sur les hauts plateaux d’Algérie, encadrés par des officiers des Affaires indigènes.

Le succès est tel qu’en 1908, le commandant Simon, chef du Service renseignements et des Affaires indigènes, est chargé d’organiser six goums mixtes Marocains de la Chaouia recrutés, principalement dans les tribus arabophones de la banlieue de Casablanca récemment soumises.

Le mot « Goum » signifie un contingent de combattants levé en tribu pour accomplir une mission de police de courte durée.

Ce mot dériverait du verbe arabe « goum » voulant dire « se tenir debout », « se lever ».

Il est employé dans son sens actif matérialisant la levée d’une troupe contre un ennemi.

Le 3 octobre 1908 est crée le premier Goum de 100 cavaliers (2 pelotons de 50 cavaliers).

Très rapidement, les goums accueilleront dans leurs rangs des combattants à pied.

Ils prendront alors l’appellation de « goums mixtes ».

Les Goums Marocains ne sont, au début, qu’une force intérieure destinée à donner aux autorités Chérifiennes réinstaurées, après le départ des troupes françaises, le moyen d’exercer leur commandement.

Ce n’est qu’après le traité de Fès en 1912 que les goums sont intégrés, comme « Forces Supplétives », dans les troupes d’occupation du Maroc.

Afin de ne pas attirer l’attention des puissances, signataires de l’Acte d’Algésiras sur ce qui pourrait passer pour le maintien d’une force sous une forme déguisée, il est décidé de ne pas donner aux contingents marocains le caractère de « Troupes Régulières ».

Il est alors convenu au contraire de leur conserver leur caractère de troupes auxiliaires et supplétives.

Ainsi naquirent les « Goums Mixtes Marocains » de la Chaouïa, ancêtres de ceux qui, jusqu’en mai 1956, se couvrirent de gloire sous le drapeau français.

LES CADRES DU GOUM.

L'appellation des grades au sein d'un goum est établie comme suit :

- Capitaine : "Koptan".

- Lieutenant : "Fissien".

- Adjudant-chef : "Moulazem aouel".

- Adjudant : "Moulazem".

- Sergent-chef : "Mokadmem aouel".

- Sergent : "Mokadem".

- Caporal-chef : "Maoun aouel".

- Caporal : " Maoun".

 

 

 VITRINE N°4 partie droite.

Vitrine.
Vitrine n°4, partie droite.

 

 

 GOUMIER EN DJELLABA VERS 1916 (hiver). 4 Goumier en djellaba hiver 1916

  En saison froide, les goumiers portent la djellaba.

 

 

 

 

 

Tenue : 

Djellaba : Longue tunique en laine dont été dotés tous les goumiers, généralement brun foncé avec rayures noires ou blanches, pourvue d'un capuchon (koub) souvent utilisé comme sac à provisions .                                       

Khiout  (Arabe), Rezza (Berbère) : turban formé de torons de grosse laine de chèvre ou de brebis, parfois mélangés à du coton. 

Jambières, sorte de bas de laine sans pied (tariouines) en grosse laine blanche et brune. 

Naïls : Sandales de marche en cuir. Progressivement, les semelles seront réalisées en caoutchouc prélevé sur les pneumatiques des véhicules. 

Cartouchières : Deux cartouchières ventrales modèle 1888-1914 en cuir noirci à deux passants verticaux pour cartouches de 8mm.

Une cartouchière dorsale modèle 1905-1914 à passant trapézoïdal sans butée sur lequel se fixe la bretelle arrière.

 

 

  

 

 

 

 

 

 FUSIL LEBEL MODÈLE 1886 M 93.

 Ce fusil équipe essentiellement les sections à pied des Goums marocains.

 

Fusil.

 

Caractéristiques :

Calibre :                                   8 mm.

Munition :                                8 mm Lebel.

Longueur totale :                    1,305 m.

Longueur avec baïonnette :  1,825 m.

Longueur du canon :              0,800 m.

Poids :                                      4,180 kg.

Capacité du magasin :            8 coups.

 

 

 

 

 

  ÉPÉE-BAÏONNETTE MODÈLE 1886 LEBEL.

 

Baïonnette.

Le fusil Modèle 1886 a été conçu avec une baïonnette particulière, celle-ci va évoluer avec le temps et elle sera également utilisée, par la suite, avec les fusils Modèle 1907-15, 1916 et 1917.

 

Caractéristiques : 

Epée baïonnette :              modèle 1886.

Lame :                                quadrangulaire en acier poli.

Longueur de la lame :       520 mm.

Croisière :                          rivée avec bague et quillon recourbé.

Virole de verrouillage :     à bouton rondavec ressort et vis de fixation.

Poignée :                            monobloc en maillechort creuse, vissée à la lame au niveau de sa base.

 

 

 

GOUMIER EN GANDOURA VERS 1930 (été).

 

Durant la saison chaude, les goumiers peuvent revêtir la gandoura, sorte de longue blouse sans manche.

                                                                     

8 Goumier en gandoura t 1930

 

 

 

 Tenue : 

Gandoura : tunique en drap de coton, sans col, portée en saison chaude. 

Khiout  (arabe), Rezza (berbère) : coiffure formée de torons de grosse laine de chèvre ou de brebis, parfois mélangés à du coton.                

Tariouines  (jambières) sorte de bas de laine sans pied  en grosse laine blanche et brune. 

Naïls : sandales de marche en cuir.                

Baudrier et cartouchières : six cartouchières autour de la taille, montées sur un porte-cartouchières de cuir rouge, à boucle arrière.

Cinq cartouchières (2 à droite et 3 à gauche) montèes sur un baudrier en forme de V,  placé sur la poitrine et fixé au ceinturon par une boucle à ardillon simple sur le devant.

Chacune des cartouchières reçoit une lame-chargeur de trois cartouches de 8mm (dotation sur l'homme : 33 cartouches).

Le baudrier est également équipé d'un porte-fourreau pour baïonnette.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 MOUSQUETON MODÈLE 1892 M 16. 

Mousqueton.

 

Ce mousqueton équipe principalement les pelotons montés ainsi que les servants des armes collectives.

Caractéristiques :

Mode de tir :                              culasse mobile à verrou.

Calibre :                                     8 mm.

Alimentation :                           magasin Mannlicher à 5   cartouches.

Munition :                                  cartouche Lebel.

Longueur de l’arme :                0,945 m.

Longueur du canon :                0,453 m.

Longueur avec baïonnette :    1,345 m.

Rayures du canon :                  4 à droite.

Poids de l’arme :                       3,250 kg.

Vitesse pratique de tir :            12 coups/mn.

Portée pratique :                       300 m.

Portée utile :                              600 m.

Portée maximum :                     2.000 m.

Baïonnette :                               sabre-baïonnette 1892 (1er ou 2e type).

 

 

SABRE-BAÏONNETTE MODÈLE 1892.

 

 Baïonnette.

 

 

Caractéristiques :

Longueur totale :           515 mm.

Longueur de la lame :   400 mm.

 

 

 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
     AQUARELLE.     
                                                                                                                                                      
                                                                                                                                
                                                                                                                                               
19 Aquarelle Goumier de la chaouia
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Goumier de la Chaouia en tenue de campagne.
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
AQUARELLE.         
                                      
                                                                 
                                                             
 20 Sous verre Chef de Bon Simon chef des Services du Renseignement 1 commandant des goums
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Général SIMON, 1er commandant des Goums.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 TENTURE BERBÈRE.
 
  

C’est surtout dans le domaine des arts décoratifs que le Maroc recèle des trésors.15 Tenture berbre

Les tentures et tapis occupent la première place dans l’artisanat marocain.

Cette tenture est une tenture au velours de pure laine, dont la chaîne et la trame sont en coton.

Elle se caractérise par ses motifs géométriques (triangles, carrés, losanges) ainsi que par ses larges bandes où le jaune domine.

Les nœuds utilisés dans la confection des tapis comme dans la plupart des tentures, sont des noeuds Ghiordès.

 

 

 

 

 

 

 

 DRAPEAU DES AIT M'GUILD.

 

18 Drapeau des At MGuild

 

 

 Réalisé en soie et coton, il se caractérise par sa teinture rouge sur laquelle sont tissés  deux carrés superposés, représentant une étoile à huit branches, ainsi que cinq motifs circulaires, dont un central, rappelant un croissant de lune.

L’étoile de David ou sceau de Salomon à six branches est le plus représenté sur l’emblème marocain, les étendards des confréries, l’avers des monnaies marocaines ainsi que dans les arts décoratifs jusqu’au XXe siècle. 

Le Maréchal Hubert Lyautey, résident général du protectorat français impose de remplacer ce symbole par l’actuelle étoile verte à cinq branches qui est introduite le 17 novembre 1915 sur décision du sultan marocain Moulay Youssef, soit un peu plus de trois ans et demi après le début du protectorat.

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

TAPIS BERBÈRE. 

 

16 Tapis berbre

 

Tapis berbère, tissé principalement par les femmes des tribus Glaoua ou Ouzguita (Haut Atlas).

Il se caractérise par ses motifs géométriques (triangles, carrés, losanges) ainsi que par ses larges bandes où le rouge et le blanc dominent.

Ses dimensions sont de 2 m x 3 m.

La qualité supérieure (velours, chaîne et trame de pure laine) présente un velours d’une épaisseur avoisinant 1 cm.

La qualité d’un tapis est fonction du nombre de nœuds au mètre carré :

Qualité courante = 22.500 nœuds/m2 ; Qualité supérieure = 40.000 nœuds/m2.

 

 

  

 

 

  FANION DU 2e GOUM. 

 


21 Fanion du 2 Goum avers

  Décoration :

  Décoré de la Croix de guerre des T.O.E avec 2 palmes (24 juin 1916) et une  étoile d’argent (10 janvier 1933).

  Inscriptions :

  - Fèz 1911.

  - Meknès 1911.

  - Marrakech 1912.

 

 

 

 

 FANION DU 10e GOUM.
 
 
23 Fanion du 10 Goum avers

Décoration :

Décoré de la Croix de guerre des T.O.E avec 5 palmes.

Liste des combats classés auxquels le 10e Goum a participé :

- Issoual (octobre 1920, mars 1921, octobre 1921,  septembre 1922, mars-avril 1923).

- Ficlifala Slan (juin 1925).

- Issoual (septembre 1925).

- Zaouia Meccreley Aouizane (mars 1927).

- Kechaclida (mars 1927).

- Oued Dessaien (mai 1927).

- Occupation d’El Kelâa et de Zouitna (30 mai 1927).

- Saghro (plateau Supérieur et Bou Gafer février 1933). 

 

 

 FANION DU 11e GOUM. 
 
                                                                                 
                      
 Fanion Décoration :
 
  Décoré de la Croix de Guerre des T.O.E avec 2 palmes et une étoile d’argent  (1921 ; 1925 ; 1926).
 

  Fourragère : aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1939-1945.

  Inscriptions :

   - Maroc 1912-1933.

   - Tunisie 1943.

   - Corse 1943.

   - Ile d’Elbe 1944.

   - France 1944-1945.

   - Allemagne 1945.

 

 

 FANION DU 16e GOUM.
 
 

        Décoration :

        Décoré de la Croix de Guerre des T.O.E avec 3 palmes.

Fanion.

        Inscriptions :

        - Aïn Aïcha.

        - Kifane.

        - El Beraber.

        - Gheris.

        - Targuist.

        - Izkritene.

        - Saghro.

        - Tafilalet.

        Fourragère : aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs (rouge et bleu pâle) 29 octobre 1926.

 

  

 LA FOURRAGÈRE.
 

La fourragère ornant certains fanions des Goums, il est apparu nécessaire de préciser les origines de cet insigne spécial destiné à rappeler d’une façon permanente les actions d’éclat de certains régiments et unités formant corps, cités à l’ordre de l’armée. 

 

ORIGINES DE LA FOURRAGÈRE :

Les origines de la fourragère sont assez vagues en raison de la confusion faite par la plupart des auteurs entre la fourragère et les aiguillettes.

Ces dernières servaient autrefois, et même jusqu’au début du XVIe siècle, d’instruments d’attache des vêtements, des pièces d’équipements ou d’armures.

Ce qui les caractérise c’est le ferret, enveloppe métallique de l’extrémité du cordon d’attache, sorte d’aiguille analogue aux aiguilles métalliques de lacets de chaussures.

La fourragère, elle, dérive du souvenir de la corde à fourrage que le soldat enroulait autour de son épaule. Elle n’avait pas de ferret. C’était une simple corde avec des gros nœuds, de grosses tresses à ses extrémités, qu’on appelait raquettes.

Il n’est cependant pas niable que les aiguillettes ont pu par la suite rappeler le souvenir des cordes à fourrage et de celles servant à lier les malfaiteurs et à les pendre au besoin.

C’est de là que dérive l’anecdote suivante, si souvent racontée mais dont la source demeure totalement inconnue et qu’il est indispensable de contrôler.

A la fin du XVIe siècle, le duc d’Albe qui fut nommé, par Philippe II d’Espagne, gouverneur des Pays-Bas, ayant eu à se plaindre d’un corps de Flamands, aurait décidé que toutes les fautes commises à l’avenir par ce corps seraient punies de la corde. Les Flamands, voulant prouver qu’ils n’avaient rien à redouter, n’hésitèrent pas à porter sur l’épaule une corde et un clou pour rendre plus facile l’exécution de l’ordre.

Leur conduite devant l’ennemi fut si brillante que le duc d’Albe transforma la corde en passementerie et en fit une marque honorifique pour ce corps d’élite.

Si l’aiguillette est aussi ancienne que la chevalerie, la fourragère, par contre, ne remonte pas aussi loin dans le passé. BARDIN, dans son dictionnaire de l’Armée de Terre dit, au mot aiguillette : « les dragons de la milice autrichienne, dans le siècle de leur création, portaient la corde à fourrage à la place et de la manière dont on porte aujourd’hui l’aiguillette sur l’habit ». Or, les costumes hongrois furent adoptés en France, avec un véritable engouement, à la fin du XVIIIe siècle. De même qu’en Hongrie, la mode s’introduisit dès lors dans nos nouveaux régiments de hussards de porter la corde à fourrage autour des deux épaules.

Telle est l’hypothèse généralement admise et, de fait, assez acceptable ; elle n’est cependant pas toujours corroborée par les dessins ou gravures du temps.

Cette première fourragère subsistera avec quelques modifications jusqu’après la guerre de 1870. A ce moment, elle disparut. Mais il importe de remarquer qu’elle ne fut jamais portée que par les troupes à cheval et par celles seulement qui étaient coiffées du shako, du kolback ou du chapska.

LA PREMIÉRE GUERRE MONDIALE :

La fourragère telle que nous la connaissons réapparaît en 1916. La circulaire de création en date du 21 avril de la même année spécifie :

« Il est créé un insigne spécial destiné à rappeler les actions d’éclat de certains régiments et unités formant corps cités à l’ordre de l’armée. Cet insigne sera constitué par une fourragère aux couleurs de la croix de guerre. ».

En fait dès 1916, de nombreux corps avaient déjà été cités au moins une fois à l’ordre de l’armée. Ils se virent donc attribuer la fourragère nouvellement créée.

Par la suite, certains régiments accumulant les actions d’éclat devaient obtenir plusieurs citations à l’ordre de l’armée. Dans le but de susciter l’émulation et de fortifier l’esprit de corps, le commandement sentit la nécessité d’établir une distinction basée sur le nombre de citations obtenues. Cette distinction devait se traduire par l’adoption de fourragères de couleurs et de formes différentes.

Ces dispositions nouvelles furent officialisées par une circulaire en date du 22 février 1918.

Par souci de clarté elles ont été résumées dans le tableau ci-dessous.

 

Nombre de citations à l’ordre de l’armée

 

Formes et couleurs de la fourragère

 

Nombre de citations   à l’ordre de l’armée

 

Formes et couleurs   de la fourragère

 

 

 

2 à 3

                                 Fourragère                                                                                 

Aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre (vert et rouge).

 

 

 

4 ou 5

   Fourragère. 

Aux   couleurs du ruban de la Médaille Militaire   (jaune et vert).

       

 

 

6 à 8

    Fourragère.

Aux couleurs du ruban de la Légion d’Honneur (rouge).

 

 

9 à 11

    

Aux   couleurs du ruban :

- de la Croix de Guerre :   branche supérieure ;

- de la Légion d’Honneur :   base et tour de bras (petite bride).

       

 

 

12 à 14

    

Aux couleurs du ruban :

- de la Médaille Militaire :   branche supérieure ;

- de la Légion d’Honneur :   base et tour de bras (petite bride).

 

 

15 et plus

    

Aux couleurs du ruban :

- de la Légion d’Honneur :   les deux branches et le tour de bras.

 

Nota : Les trois doubles fourragères ont à partir du trèfle une petite bride appelée « tour de bras » à la couleur du ruban de la Légion d’Honneur. Le tour de bras n’existe que pour la fourragère double.

 

LA FOURRAGÈRE DES T.O.E.

En juillet 1925, une fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs est créée pour les unités citées plusieurs fois.

La circulaire de création est complétée en 1926 : la fourragère spéciale aux T.O.E. sera aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire (jaune et vert) lorsque les unités auront mérité au moins quatre citations. Pour éviter toute confusion avec la fourragère de 1914-1918, une olive aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des T.O.E. sera, dans ce cas, placée au-dessus du ferret.

Le 27 novembre 1954, une circulaire réglemente la documentation relative à la fourragère spéciale aux Théâtres d’Opérations Extérieurs :

«  La fourragère sera tressée :

1°) Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs (rouge et bleu pâle) pour les unités ayant obtenu deux ou trois citations à l’ordre de l’armée ;

 

Fourragère.

 

 

2°) Aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire et comportant au-dessus du ferret une olive aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs pour les unités ayant obtenu quatre ou cinq citations à l’ordre de l’armée ;

3°) A la couleur du ruban de la Légion d’Honneur et comportant au-dessus du ferret une olive aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs pour les unités ayant obtenu six, sept ou huit citations à l’ordre de l’armée ;

4°) A la couleur du ruban de la Légion d’Honneur (base et tour de bras) et à celles de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs (branche supérieure) pour les unités ayant obtenu neuf, dix ou onze citations à l’ordre de l’armée… ».

 

LES FOURRAGÈRES APRÉS LA SECONDE GUERRE MONDIALE :

Par analogie avec les dispositions intervenues à l’occasion des hostilités qui se sont déroulées entre 1914 et 1918, il est décidé, en avril 1945, de commémorer par une fourragère les actions d’éclat ayant entraîné l’octroi d’au moins deux citations à l’ordre de l’armée aux régiments ou unités formant corps en opération depuis le 2 septembre 1939.

Il ne s’agit pas à proprement parler d’une fourragère nouvelle. En effet la forme et les couleurs de la fourragère 1914-1918 (1) sont maintenues mais il est créé un système « d’olives » qui placées au-dessus du ferret permettent de différencier l’origine de ces deux fourragères.

Cette olive d’un modèle bien défini a une double signification :

- Pour différencier les deux guerres, sa partie inférieure comportera soit les couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918, soit celles de la Croix de Guerre 1939-1945.

(1) il n’existe pas de fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1939-1945.

- Les couleurs de la partie supérieure varieront suivant le nombre de citations à l’ordre de l’armée obtenues.

(Voir tableau ci-dessous).

 

Nombre de citations à l’ordre de l’armée

2 ou 3

4 ou 5

6 à 8

9 à 11

12 à 14

          

                

 GUERRE

1914 - 1918  

 

 

GUERRE

1939 - 1945

 Olives.

 

 

 

 

TUNIQUE D'OFFICIER (vers 1932).

 

 


27 Tunique dofficier vers 1932 du capitaine de Bournazel

 En drap de coton blanc cette tunique a appartenu au capitaine de Bournazel, chef de Bureau des Affaires Indigènes à Rissani, Cercle d’Erfoud.

   Sur le devant :

   - Col ouvert à pattes de collet garance ornées du croissant et de l'étoile chérifienne à cinq branches ainsi que de deux soutaches, l'ensemble brodé en cannetille or.

   - Fermeture droite assurée par une série de 9 botons en métal doré.

   - Deux pattes d'épaules à un bouton de fixation en métal doré.

   - Deux poches de poitrine en travers à rabat droit, à fermeture par un bouton en métal doré.

   - Deux poches de taille à rabat droit, à fermeture par un bouton en métal doré.

   - Retroussis au bas des manches.

   - Distinctions de grade brodées or sur fond garance au dessus des retroussis.

   Sur le derrière :

   - Deux pans ( fente centrale).

   - Deux crochets de ceinturon.

 

 

 

 

Henry de BOURNAZEL. 

Chaque époque a ses héros, chaque génération est à la recherche d’un modèle, à suivre ou à imiter.

Dans cet entre-deux-guerres, la jeunesse avait ses étendards et ses têtes de file : Savorgnan de Brazza, capitaine Marchand, père de Foucauld.

Dans cette saga moderne, un symbole, la concrétisation de l’officier français, déjà auréolé de la légende de « l’homme en rouge », « Bou Vesta Amra » pour les Chleuhs, « Bou Rnazil », « celui qui a la baraka » pour les Branés et, pour tous, Henry de Bournazel.

Le 10 octobre 1931, à Colomb-Béchar, le lieutenant Jacques Weygan attend à la descente du train un tout jeune capitaine de Spahis.

Veste rouge bardée de décorations. Culotte bleue à rayures rouges. Képi bleu penché sur les yeux. A la main, une canne de jonc cerclée or, le capitaine de Bournazel, retour de permission, revient sur ses terres. C’est presque trop. Pour n’importe qui, la tenue friserait le théâtral. Mais c’est aussi la tenue de combat, sans rien y changer, peut-être un cheich autour du cou, et un revolver à la main.

Cible vivante, porte-drapeau, repère pour l’aviation, mais aussi pour l’adversaire. Plusieurs chevaux, tués sous lui, la veste percée, le képi arraché, oreille et front touchés, qu’importe, l’homme rouge a la baraka, les Branés (tribu rallié) le savent bien, les balles rebondissent sur lui.

Tous les combats sont siens. Le nid d’aigle de Rissani, repaire de Bel-Kacem, est tombé, cela lui vaudra sa huitième citation.

L’année 1932 se termine. On va « s’occuper » du djebel Saghro. En janvier 1933, l’approche du repaire des dissidents coûte cher. L’avance progresse et est de plus en plus meurtrière. Chez les officiers, c’est l’hécatombe.

Le capitaine de Bournazel se trouve en pointe des trois groupements constitués par la colonne Giraud. Sous ses ordres, trois Goums, deux Maghzens et 900 partisans.

L’assaut final prévu pour le 27 janvier, est reporté au 28. Les dissidents déclenchent un feu d’enfer, terriblement ajusté et multiplié par les éclats de rochers, tous aussi meurtriers. Les nôtres sont fauchés au sein de cet univers sidéral.

Le feu est tel que le général Giraud délègue son officier d’ordonnance auprès de Bournazel. Ordre formel pour application immédiate, « endosser une djellaba grise sur sa tenue rouge », par trop voyante. L’ordre est exécuté. Le destin est au rendez-vous.

Les goums lâchent prise ; le fidèle chaouch (en turc, équivalent de sergent) du capitaine, tombe, tué sur le coup. Henry de Bournazel s’effondre, une balle en plein flanc. Il se relève, l’effort est meurtrier mais il marche jusqu’au pied de la muraille, retenant les fuyards, du revolver et de la canne. De rage, il lance son revolver et roule à terre, une nouvelle balle au bras droit. Tiré à l’abri par des légionnaires, il est rejoint par le docteur Vial. C’est sans espoir. « Je vous avais bien dit, docteur » murmure de Bournazel, « vous m’avez enlevé ma baraka, vous tous qui vouliez cacher ma veste rouge ».

Cette grande épopée marocaine est terminée, mais encore de nos jours, dans les douars reculés du Haut Atlas, les chibanis (les anciens) racontent à la veillée l’histoire de cet officier français invincible, qui avait la baraka, protégé par sa veste rouge.

Un dernier souvenir, une dernière halte au cœur du Tafilalet, devant une stèle laissée par la Légion. On y lit :

« Passant, marque un arrêt, songe un instant aux morts dont le sacrifice a permis que tu sois là, sans crainte. Et maintenant, tu peux aller… ».

 

 

VITRINE N°4 partie gauche.

 

Vitrine.
Vitrine n°4 partie gauche.

 

 Les goums mixtes sont originaux à plus d’un titre :

- Ils sont mixtes, car formés de trois sections d’infanterie (120 fantassins) et d’un peloton de cavalerie (50 cavaliers), soutenus par un train muletier et un groupe de mitrailleuses.

Le mélange de troupe montée et à pied au sein de la même unité est intéressant et, bien qu’en usage dans l’armée du sultan du Maroc avant l’arrivée des Français, semble avoir une origine turco-algérienne.

- N’y servent que ceux qui les ont expressément choisis.

- Chaque goum est commandé par un capitaine français assisté d’un lieutenant et huit sous-officiers français et marocains en nombre égal. Les cadres français sont des volontaires issus des différentes armes, surtout de l’infanterie et de la cavalerie. Ils parlent obligatoirement l’arabe.

Les goums mixtes marocains sont donc initialement des compagnies d’un type particulier, adaptés à la conquête du Maroc (1904-1934). Légers par excellence, très rustiques, ils ont une mobilité et une agressivité semblables à celles des dissidents marocains avec la supériorité de l’armement, de la discipline et  bénéficient d’un encadrement compétent. Dans la main d’un chef, également « officiers des affaires indigènes », ils jouent un rôle politico-militaire important de 1908 à 1934.

Ce sont des compagnies formant « corps » où les équipements, l’habillement et le logement des goumiers sont à l’initiative du capitaine sur des crédits mis à sa disposition. Il n’y a pas d’ordinaire, les goumiers mangent à la "kechla" (au poste) ou à l’étape, par affinité.

Dans son « poste », le goum cohabite avec le « douar » des goumiers mariés.

Les goums mixtes ne sont pas enrégimentés, ils peuvent être regroupés à la demande en « Tabor » (bataillon) ou en « Groupe de Tabors » (régiment) qui sont dissous en principe à la fin de la campagne.

Le commandant d’un goum est également officier des Affaires Indigènes.

La grande souplesse des goums leur permet de s’adapter à toutes les formes de guerre. Ils excellent surtout à se mouvoir rapidement en terrain difficile et à surgir inopinément sur des points du champ de bataille où ils créent la surprise.

Les goums participent d’abord directement aux opérations (patrouilles, flancs-gardes, reconnaissance) ; viennent ensuite le maintien de l’ordre et la recherche du renseignement dans les régions conquises, puis le renforcement des autres unités irrégulières de moghazni.

Les six premiers goums assurent ces missions dans les diverses opérations au Maroc à partir de 1908, subissant leurs premières pertes en 1910 et en participant à l’entrée dans Marrakech en 1912.

La création des goums est alors considérée comme un plein succès ; leur statut est régularisé par des instructions diffusées en 1913, les plaçant fermement sous la discipline militaire française et confiant au budget français le soin d’assurer leur entretien. Cette mesure permet de doter les goumiers du fusil 74 (modèle 1886), d’un uniforme et d’un équipement réduit au strict minimum. En août 1914, il existe 14 goums.

De 1914 à 1918, les goums jouent un rôle important dans le maintien de l’autorité française au Maroc lorsque ce territoire est dégarni de troupes. Continuellement en mouvement, ils permettent de montrer qu’il n’y a pas d’affaiblissement de la politique française.

 

 

 OFFICIER DES GOUMS VERS 1930.
 
 
 
 Tenue.

 

  

 

 

 

            Tenue d’été d’officier au grade de lieutenant (el Ficcian en arabe).                  

            Les officiers français, portent le képi bleu de ciel des Affaires indigènes

            orné du croissant surmonté de l’étoile chérifienne à cinq branches.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ÉTUI POUR RÉVOLVER MODÈLE 1892.
 
 

                                                                      

Etui révolver.Etui révolver.

   

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Le révolver Modèle 1892 prend place dans un étui adopté en juin 1893. Il est confectionné en cuir brun, noir ou rouge.

 L’étui comporte un passant de ceinturon et deux boucles en laiton pour le baudrier.

 Il est modifié en 1909, les alvéoles portes-cartouches sont supprimés au profit de trois boucles de grande taille, permettant chacune de loger un paquet de six cartouches.

 Le rabat est moins bombé, en même temps, les dés de suspension du baudrier prennent une forme rectangulaire.

  

 

 RÉVOLVER MODÈLE 1892.

Ce révolver est initialement destiné aux officiers (les cavaliers restant armés du révolver Modèle 1873), mais son emploi s’est généralisé au cours de la Première Guerre mondiale.

Contrairement à une idée répandue à l’étranger, cette arme ne s’est jamais appelée « Révolver Lebel ».

 

 

 Révolver.

 

 

Caractéristiques :

Calibre :                        8 mm.

Munition :                     8 mm modèle 1892.

Longueur totale :         240 mm.

Longueur du canon :   117 mm.

 

 

 

 POIGNARD MAROCAIN dit « KOUMIA » ( kummiya en arabe).

 

Poignard.

 

Bien que de nombreuses armes blanches utilisées dans l’aire arabo-musulmane puissent se rattacher à cet objet, celui-ci est typiquement marocain par sa forme, sa courbure et son décor.

Alors que l’artisanat marocain continue aujourd’hui de produire de tels objets à des fins touristiques, celui-ci est une arme authentique dont la fabrication peut remonter à la première moitié du XIXe siècle.

On peut s’en rendre compte par son décor (rinceaux et fleurons) encore largement répandu de nos jours, mais aussi par les marques d’utilisation qu’elle présente et surtout par la qualité de sa lame.

Le tranchant principal se trouve sur la partie intérieure de la lame, alors que l’extérieur ne présente qu’un contre-tranchant assez court. Cette organisation montre bien que cette arme est faite non pour blesser, mais pour tuer.

- La position et la forme du tranchant sont faits pour faciliter l’égorgement ;

- Les évidements pratiqués à proximité du talon de la lame, outre qu’ils contribuent à son allégement et à sa solidité, sont destinés à faciliter le retrait de la lame dès lors qu’elle se trouve complètement enfoncée.

Le fourreau, réalisé en tôle d’argent sur une âme de bois est d’une très bonne qualité et laisse à penser que l’acquéreur de cette koumia cherchait avant tout une arme efficace, présentant cependant quelques qualités décoratives.

 

Caractéristiques :

- La calotte de ce poignard de type koumia (kummiya en arabe) s’évase en forme de queue de paon. Le fourreau a un côté en argent ciselé, clouté et serti de cabochons de verroterie. L’autre côté est en laiton repoussé.

- Argent, laiton, émail,

- Longueur 0,45 m.

 

 

 MOUKAHLA » FUSIL MAROCAIN A SILEX.

 

 Fusil.

 

Ce fusil évoque l’expédition d’Alger. Il permet de faire la comparaison entre l’arme d’épaule du corps expéditionnaire français, qu’est le fusil à percussion modèle 1822.T, et le fusil à pierre arabe supérieur dans la portée de tir.

Le mukahla se caractérise des autres fusils par la longueur de son canon, la forme de sa crosse ainsi que part sa décoration le plus souvent constituée par des incrustations d’ivoire et d’argent.

Arme de chasse et arme de guerre il est, par la richesse de ses ornements, symbole de la puissance d’un chef de tribu ou du rang social d’un guerrier.

La conception de ce fusil traditionnel local est influencée dès le XVIe siècle par l’importation d’armes à feu européennes. Au XIXe siècle, les canons des fusils sont acquis auprès de divers pays tels que la Grande Bretagne.

Les défaites d’Isly (1844) et de Tétouan (1860) inciteront le Sultan Moulay Hassan à créer une fabrique de fusils à Fès, ville impériale, afin de se soustraire à la dépendance vis-à-vis de l’étranger.

Le mukahla utilise la poudre noire, comme les autres armes à feu de son époque.

Cette poudre noire est un mélange de trois composants : le charbon de bois ; le nitrate de potassium ou salpêtre et le souffre. En brûlant ce mélange dégage de grandes quantités de fumée et un important volume de gaz capable de lancer un projectile. Des voyageurs du monde arabe, qui étaient en contact avec l’Extrême Orient, auraient semble-t-il acquis le secret de la poudre dont l’origine est attribuée à la Chine. Il se propagea par la suite le long des routes commerciales et atteignit l’Europe.

Il faut cependant noter deux inconvénients majeurs liés à l’utilisation de la poudre noire :

- le nuage de fumée qui empêche après quelques tirs de distinguer l’objectif ;

- l’encrassement rapide du canon. La poudre en se consumant dégage la moitié de son poids en gaz et l’autre moitié en dépôt solide. Ce dépôt n’est pas expulsé avec le gaz et il tapisse l’intérieur du canon. Le chargement peut devenir impossible après moins d’une dizaine de tirs mais s’enlève très facilement à l’aide d’un chiffon sec.

Le mukahla est équipé à partir du XVIIe siècle d’un mécanisme de mise de feu appelé « platine à chenapan », système d’origine Nordique provenant des bords de la Baltique.

Un long bras métallique mince, tient un éclat de silex. Le bras, appelé chien, est actionné par un simple mécanisme à ressort. Lorsqu’on lève le chien, son ressort est comprimé et l’on garde le chien sous tension dans cette position. Une plaque d’acier verticale, la batterie, est placée contre le bassinet, évidement dans lequel est déposée la poudre d’amorce. Lorsque l’on appuie sur la détente, le chien tenant le morceau de silex bascule en avant. Il frotte le silex contre la batterie, la friction produit des étincelles qui tombent directement dans la poudre d’amorce du bassinet.

 Crosse.

 

 

 

Pour protéger la poudre d’amorce du bassinet un couvercle, monté sur des glissières, relié grâce à un jeu de leviers au chien, s’ouvre automatiquement lorsque celui-ci bascule en avant.

Cette platine dite « à chenapan », forme le modèle de base d’un mécanisme de mise à feu qui est resté en service pendant à peu prés deux siècles et demi.

 

Caractéristiques :

- Sud marocain, fin du XIXe siècle.

- Bois, argent, acier, ivoire, corail.

- Longueur 1,55 m.

- Crosse en bois sertie d’applications en argent supportant des cabochons de corail, de turquoise et ornée d’une plaque de couche en ivoire.

- Le pontet argenté est découpé et gravé.

- On note une platine à silex et un canon à pans relié au fût par quatorze capucines en argent ciselé de motifs floraux.

 

 

POIRE A POUDRE.

 

Poire à poudre.

 

                          

                            Caractéristiques :

                          - Marrakech, XIXe siècle.

                          - Corne, cuivre.

                          - Longueur 0,27 m.

                          - Hauteur 0,12 m.

                          - Cette boîte à poudre est ornée sur le pourtour de plaques

                            de cuivre cloutées et de rinceaux qui encadrent un décor.

                          - Le goulot est en bronze et muni d’un fermoir.

                          - On note deux anneaux de fixation latéraux.

 

 

 

  

 CORNE A POUDRE.

 

 

Corne à poudre. 

    Caractéristiques :

   - Marrakech, XIXe siècle.

   - Argent, cuivre, corne.

   - Hauteur 0,52 m.

   - Longueur 0,07 m.

   - Cette corne est munie de deux oreillettes et gainée de cuivre d’un

     côté et d’argent de l’autre ; elle est décorée de rinceaux ciselés.

 

 

 

 

 

SELLE DE CHEVAL. 

 

Selle.

 

 

                                    Selle d’apparat Zaiane.

                                    Caractéristiques :

                                    - Fès XXe siècle.

                                    - Bois, soie, fil d’argent, cuir, feutrine.

                                    - Hauteur 0,88 m.

                                    - Longueur 0,72 m.

 

 

 

Cette selle de cheval est composée des éléments suivants :

- Un tapis de selle en cuir brodé de motifs floraux en fils d’argent ;

- La selle est couverte d’un dossier en bois, quarbus, incisé de rayures ;

- Deux anneaux de fer, khorsas, reliés par une étrière en cordon de couleur violette ;

- Par-dessus la chabraque de couleur violette, une housse, ghabbara, brodée de files d’argent présentant les mêmes motifs que le tapis de selle et bordée d’une bande de passementerie ;

- le poitrail, dir, est en cuir doublé en feutrine violette et brodée d’argent. Il est rattaché à l’arçon par une boucle portant aux deux extrémités des plaques rectangulaires en cuivre aux motifs végétaux ;

- Le collier, glada, est composé de deux ganses de passementerie. Les deux extrémités des ganses sont agrémentées d’amulettes. L’ensemble se termine par un gland de passementerie et de paillettes ;

- La bride, Ijam, est constituée de deux œillères et d’un frontal décorés de motifs brodés au fil d’or. Le tout est doublé d’une feutrine violette ;

- Les étriers traditionnels, en fer, sont décorés de motifs argentés. Le plateau est percé d’un trou entouré par un motif circulaire floral.

 

 

 CHOKARA (SACOCHE).

 

 Sacoche.

     

 

 

      

 

      Nord marocain XXe siècle.

      Cuir, broderies de fils de soie.

  1.       Dimensions : 0,39 m x L. 0,31 m.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Chokara est un objet masculin pratique et symbolique qui se porte en bandoulière et sert à transporter les objets personnels et de nécessité tels que de l’argent, un couteau et occasionnellement du papier. Le cavalier y met également ses provisions.

Cette Chokara, de forme rectangulaire, est en cuir brodé de motifs géométriques et floraux à dominante violette et comporte deux coulisses/attaches pour sa fixation. Le côté interne est constitué de rabats de poches superposées qui le couvrent partiellement. Du côté externe, le rabat est d'une très grande richesse de décorations, où se mêlent incrustations de cuir, ciselées à la lame de rasoir, broderies de soie en motifs circulaires ou en X encadrées de trois rectangles de très fins lacets et fils de soie.

 

 

 FANION DU 3e GOUM.

 

          Décoration :

          Décoré de la Croix de Guerre des T.O.E avec 3 palmes.Fanion.

          Décoré de la médaille du Mérite militaire Chérifien.

          Inscriptions :

          - 1910 Tadla.

          - 1911 Fez – Meknès.

          - 1912 Marrakech.

          - 1916 Beni Mellal – Krazza.

          - 1920 Zaouïa – Ech Cheikh.

          - 1922 Ksiba.

 

 


 VITRINE N° 5.

LES GOUMS DANS LA PACIFICATION DU MAROC ET LE SECOND CONFLIT MONDIAL.

 

Vitrine.

 

 

Le rôle des Goums marocains devient encore plus important, de 1918 à 1933, quand le contrôle des Français s’étend aux régions montagneuses. Leur nombre continue d’augmenter en conséquence :

25 en 1920,

48 en 1933,

57 en 1934.

Les goums participent activement à la répression de la révolte du Rif en 1925-1926.

En raison de leur totale fidélité à la cause de la France, l’une des missions importantes, et non des moindres, reste le renforcement des autres unités supplétives.

Lorsque les troupes françaises pénètrent dans l’Atlas, des unités de goumiers parlant le berbère sont constituées en nombre croissant ; à partir de ce moment-là, les goums commencent, en un certain sens, à être perçus par les Français comme un contrepoids « berbère » des unités de tirailleurs marocains composés en majorité d’Arabes.

Dès avant la Deuxième Guerre mondiale, les autorités françaises ont envisagé l’emploi des goums hors du Maroc. A partir de 1937 sont ainsi créés des goums auxiliaires, afin que chaque goum puisse mettre sur pied un second, éventuellement un troisième goum de réserve.

A la mobilisation de 1939, le nombre total de goums atteint 126, dont 57 réguliers, pour la plupart rassemblés en groupements envoyés sur la frontière tuniso-libyenne, le 1er groupement participe avec succès à l’attaque d’un poste italien du 24 au 26 juin 1940.

Regroupés en tabors (bataillons) et en groupes de tabors (régiments) ils participent avec succès à toutes les campagnes de 1942 à 1945, puis à la guerre d’Indochine. Ce sont ces troupes qui permettent, durant la campagne d’Italie, la prise de Monté Cassino. Ce sont elles, également, qui participent aux combats en Corse, qui débarquent en Provence et qui délivrent Marseille avant de poursuivre en direction des Vosges puis de l’Allemagne.

En 1956, à l’indépendance du Maroc, ils forment une partie des Forces Armées Royales.

 

 

 SELLE DE CHEVAL. 

 Selle d'apparat Zaïane offerte au Maréchal Lyautey.

 

Selle de cheval.

 

        

 

          Caractéristiques :

  •           - Fès XXe siècle.
  •           - Bois, soie, fil d’argent, cuir, feutrine.
  •           - Hauteur 0,88 m.
  •           - Longueur 0,72 m.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Cette selle de cheval est composée des éléments suivants :

- Un tapis de selle en cuir brodé de motifs floraux et de l'étoile chérifienne en fils d’argent ;

- La selle est couverte d’un dossier en bois, quarbus, incisé de rayures ;

- Deux anneaux de fer, khorsas, reliés par une étriére en cordon de couleur verte ;

- Par-dessus la chabraque de couleur verte, une housse, ghabbara, brodée de files d’argent présentant les mêmes motifs que le tapis de selle et bordée d’une bande de passementerie ;

- le poitrail, dir, est en cuir doublé en feutrine verte et brodée d’argent. Il est rattaché à l’arçon par une boucle portant aux deux extrémités des plaques rectangulaires en cuivre aux motifs végétaux ;

- Le collier, glada, est composé de deux ganses de passementerie. Les deux extrémités des ganses sont agrémentées d’amulettes. L’ensemble se termine par un gland de passementerie et de paillettes ;- La bride, Ijam, est constituée de deux œillères et d’un frontal décorés de motifs brodés au fil d’or. Le tout est doublé d’une feutrine verte ;

- Les étriers traditionnels, en fer, sont décorés de motifs argentés. Le plateau est percé d’un trou entouré par un motif circulaire floral.

 

 

SABRE MAROCAIN.

Sabre du Sultan Bleu MERREBI REBBO pris à Kerdous en 1934.

  

Sabre.

 

  

                              Caractéristiques :

                              - Fès XIXe siècle.

                              - Acier, argent, corne.

                              - Longueur 1,43 m.

 

 

 

  

 

 

Le fourreau est en argent repoussé et orné d’un décor floral.

La poignée est en corne, la garde damasquinée en argent.

La lame légèrement courbe, présente trois gouttières et un nom est gravé sur ses deux faces.

 

 

SABRE DE TYPE TURC.

Sabre de la confrérie religieuse ZAOUÏA.

 

 Sabre.

  

            Caractéristiques :

           - Fès XIXe siècle.                           

           - Acier, argent, velours, ivoire.

           - Longueur 1,40 m.

 

 


 

 

 

 

De type Turc, ce sabre est composé d’une poignée en corne, d’une croisière et de quillons droits en argent ciselé en relief. La lame est courbe, damasquinée et ornée de rinceaux sur la moitié de sa longueur.

Le fourreau est également en argent, et recouvert en son milieu de velours foncé.

Une inscription sur la lame témoigne que le sabre a été offert par le Sultan.

 

 

BUSTE DU COLONEL BERRIAU.

Buste sur marbre, par Blanche Laurent Berbudeau.

 

Buste.

  
  

Le colonel BERRIAU dirige le service des renseignements et commande les Goums mixtes marocains de 1915 jusqu’à sa mort en 1918.

Le général Lyautey l’aimait comme un frère : « depuis 15 ans, ce fût, entre lui et moi, cette collaboration toujours plus intime, dans l’union la plus étroite de cœur et d’esprit qui puisse se concevoir ».

Il voyait dans le colonel BERRIAU « le plus grand manieur de politique musulmane que nous eussions aujourd’hui dans l’Afrique du Nord ».

 


 VITRINE N° 6.
 
L'OFFICIER DES AFFAIRES INDIGÈNES.
 
 
Vitrine N° 6.
 
 
 
 

Les officiers de renseignements, qui sont organiquement liés aux Goums Marocains depuis leur création, deviennent en 1926 les « officiers d’Affaires Indigènes ».

Schématiquement, le Maroc des villes et des plaines dépend des contrôleurs civils. Le Maroc du « bled » relève des officiers des Affaires Indigènes.

L’officier des A.I a deux visages, celui de la guerre et celui de la paix.

Après le départ du groupe mobile qui l’a installé dans un poste de l’avant au contact de la dissidence, l’officier des A.I se retrouve seul avec son Goum, ses moghrazenis, voire ses partisans. Il doit d’une part consolider les acquis et lancer les prémices d’une administration moderne et d’autre part préparer le prochain bond en avant par l’étude complète du terrain et des hommes.

A l’arrière c’est le rôle administratif qui l’emporte. L’officier des A.I n’administre pas directement mais contrôle les rouages naturels de l’administration marocaine.

Les officiers des A.I progressent dans la hiérarchie des A.I.

Les officiers supérieurs commandant de Cercle gardent vis à vis des goums stationnés sur leur territoire les attributions d’un chef de bataillon. Ils forment les états major des tabors et des Groupements de Tabors Marocains (G.T.M).


 
 
VITRINE N° 6, partie droite.
 
Vitrine.
 
 
 
OFFICIER DES AFFAIRES INDIGÈNES.
 
4 Officier des Affaires Indignes
 
 Les officiers de renseignements, qui sont organiquement liés aux Goums Marocains depuis leur création en 1908, deviennent en 1926 les « officiers d’Affaires Indigènes ». Ils jouent un rôle politico-militaire important jusqu’en 1934.
 

L’officier des A.I a deux visages, celui de la guerre et celui de la paix.

Après le départ du groupe mobile qui l’a installé dans un poste de l’avant au contact de la dissidence, l’officier des A.I se retrouve seul avec son Goum, ses moghrazenis, voire ses partisans.

Il doit d’une part consolider les acquis et lancer les prémices d’une administration moderne et d’autre part préparer le prochain bond en avant par l’étude complète du terrain et des hommes.

A l’arrière c’est le rôle administratif qui l’emporte. L’officier des A.I n’administre pas directement mais contrôle les rouages naturels de l’administration marocaine.



 

 

 

CAÏD MAROCAIN.


5 Cad marocain

Dans les campagnes marocaines, à l’époque du protectorat français, le Caïd est un chef reconnu et respecté d’une tribu ou d’une fraction de tribu, désigné par le Makhzen (administration du royaume marocain), en charge d’assurer la gestion du patrimoine de son cercle.

Il joue le rôle d’administrateur, règle les litiges, les « chikayats » (discordes), contrôle le partage des terres et leur culture, perçoit l’impôt.

 Ce notable est vêtu de la tenue traditionnelle marocaine. Celle-ci est essentiellement composée :

- d’un sarouel en coton blanc (pantalon souple, ample et confortable, doté d’un entrejambe large et bas, serré au niveau des chevilles), par-dessus lequel est enfilée une djellaba.

- d’un caftan, vêtement de tous les jours, taillé dans du drap, de la soie brochée, de la satinette ou du coton et enrichi de passementerie au fil d’or ou d’argent pour les grands événements ou fêtes.

- d’un chèche de coton blanc, léger, élégant, porté à la manière d’une rezza.

- d’une paire de babouches en cuir blanc.

 

 


 

TAPIS BERBÈRE.

 

6 Tapis berbre

Tapis berbère, tissé principalement par les femmes des tribus Glaoua ou Ouzguita (Haut Atlas). Il se caractérise par ses motifs géométriques (triangles, carrés, losanges) ainsi que par ses larges bandes brunes sur la trame, la chaîne et le velours de pure laine blanche.

Ses dimensions sont de 2 m x 3 m.

La qualité supérieure (velours, chaîne et trame de pure laine) présente un velours d’une épaisseur avoisinant 1 cm.

La qualité d’un tapis est fonction du nombre de nœuds au mètre carré :

Qualité courante = 22.500 nœuds/m2 ;

Qualité supérieure = 40.000 nœuds/m2).

 

 

 

 

AQUAMANILE (TAS U YADDU).

 

 

7 Aquamanile Tas u yaddu

 

Caractéristiques :

- Fès, XIXe siècle.

- Cuivre, laiton.

- Hauteur 0,32 m, largeur 0,16 m (aiguière).

- Hauteur 0,22 m, largeur 0,38 m (bassin). 

Cet aquamanile est présenté aux convives avant et après le repas pour se laver les mains.

Destinée à verser l’eau, l’aiguière de cuivre et de laiton est ornée de motifs floraux ciselés en applique. Le bassin en laiton avec des appliques en cuivre reçoit l’eau.

 

 

 

 

SERVICE A THÉ.

 

En métal argenté, la théière est un récipient pour infusé et servir le thé.    

Il est de tradition de boire 3 verres de thé en parlant de choses et d’autres avant d’aborder le sujet pour lequel la rencontre, entre hôte et visiteur, a lieu.

La préparation du thé fait appel à un matériel spécifique :

  • Une petite théière de fabrication chinoise, en acier étamé, munie d’une anse ronde et d’un bec effilé et sinueux ;
  • De petits verres décorés de motifs floraux ;
  • Un plateau métallique ou en cuivre, sur lequel sont disposés les petits verres ;
  • Un pain de sucre ;
  • Un petit marteau finement décoré « tafedist ou tafegist» indispensable pour casser le pain de sucre.
  • Le thé dans sa petite boîte métallique ou de son petit sac en peau.

Dans une ambiance conviviale, le rituel du thé est incontournable au Maroc comme au Sahara. Bu très chaud, le thé épanche la soif durablement, ce qui constitue un atout dans un pays où sont enregistrées des températures parmi les plus élevées, ce dont est incapable un liquide froid : rafraîchir n’est pas désaltérer, tous ceux qui fréquentent l'Afrique du Nord en ont fait l’expérience.

L’invitation à boire le thé, aussi bien dans un douar que sous une tente, voire en plein bled sur une natte, est invariablement proposée avec une apparente spontanéité qui surprend agréablement.

La cérémonie du thé suit des « rites immuables » comprenant trois verres. Des petits verres sont réunis devant l’officiant qui les redistribue trois fois à chacun des convives, jamais une seule, rarement quatre.

La justification de ces trois verres est la suivante :

  • « Un seul verre, jamais », car Dieu seul est unique ! ;
  • « Deux verres, mesquine», autrement dit misérable, presque honteux quand l’on veut honorer son invité ;
  • « Trois verres, canoun», la règle, ce « canon » qui implique une référence d’inspiration divine parmi les musulmans, tout comme chez les chrétiens ;
  • « Quatre verres, soltan» », digne d’un sultan, c’est presque ostentatoire, il faut savoir rester modeste…
  • Quant à « cinq verres, difendi», défendu, donc interdit parce que renvoyant au maléfice dont on gratifie son ennemi, la paume aux doigts ouverts tournée vers lui « khamsa fi aïnek » : « cinq dans ton œil », la quintessence du mauvais sort.

Trois verres donc, qui ont par ailleurs donné lieu à un dicton fort éloigné de toute sacralisation que répètent les néophytes, candidats à des voyages africains :

- « Le premier verre est amer comme la vie », ce qui n’est pas faux ;

- « Le second doux comme l’amour » ;

- « Le troisième suave comme la mort », ce qui n’est pas prouvé.

 
Théière et plateau marocains.
 

 

PLATEAU MAROCAIN.

 

Plateau marocain en cuivre jaune, ciselé de motifs floraux, destiné au cérémonial du thé. Sont disposés sur ce denier, pour le service, théière, verres à thé finement décorés.

 

MARTEAU A SUCRE (fin XIXe siècle).

 

Marteau.

 

En bois, ce marteau est destiné à casser un pain de sucre en morceaux.

Les morceaux de sucre recueillis sont ensuite introduits dans la théière avec du thé et de la menthe fraîche recouverts, par la suite, d’eau. Le tout est porté à ébullition avant d’être laissé à infuser.

Le mélange « sucre-liquide » se fait à l’aide d’un verre à thé que l’on remplit et que l’on reverse dans la théière. Cette opération est effectuée à plusieurs reprises.

 

 

TABLE MAROCAINE (XIXe siècle).

 

Table.

 
 

Cette table en bois de cèdre est décorée d’une série d’arcades et d’étoiles sculptées.

Le plateau est orné de rosaces et de motifs circulaires.

Elle est destinée à recevoir les plateaux en cuivre utilisés pour le cérémonial du thé.

 

 

LE MAROC, VU PAR LE PEINTRE GÉNICOT, AU TRAVERS DE QUELQUES HUILES SUR TOILE.

 

A la fin de l’année 1980, Robert Génicot décide de faire don des œuvres marocaines en sa possession au musée des anciens des Goums marocains et des Affaires Indigènes, situé au château de Montsoreau (Maine et Loire). 

C’est par l’intermédiaire de ce musée, fermé en 1996, et du musée de l’Armée que le musée de l’infanterie se trouve posséder une exceptionnelle suite d’œuvres de l’artiste (230 huiles, dessins et estampes). Prami celles-ci sont exposées :

 

Huile sur toile.

 

 

- « Village dans le Moyen Atlas ».

Date : 1958.

Huile sur papier 27 x 35 cm.

 

- « Le Mellah de Fèz ».

Date : 1947.

Huile sur toile 33 x 41 cm.

 

- « El Hammam..Moyen Atlas ».

Date : 1947.Huile sur toile.

Huile sur papier 27 x 35 cm.

 

- « Souk de Goulimine ».

Date : 1969.

Huile sur toile 73 x 92 cm.

 

- « Palmeraie Tinerhir ».

Date : 1947.

Huile sur papier 27 x 35 cm.

 

- « Djebel sud marocain ».Huile sur toile.

Date : 1957.

Huile sur papier 19 x 24,1 cm.

-« Une oasis ».

Date : (non indiquée).

Huile sur papier 27 x 35 cm.

 

 

 
 
 

 

La Koumia rend hommage à un peintre aujourd’hui passé au second plan, mais qui a joui de son vivant d’une grande réputation.

Né à Paris en 1890, Robert Génicot enfant consacre tout son temps libre à peindre avec son père peintre décorateur. 

De 1904 à 1907, il fréquente l’Ecole Municipale Bernard Palissy (beaux arts appliqués à l’industrie), puis l’Ecole des Arts Appliqués de Paris.

En 1908, il suit les cours du soir de l’Ecole Municipale de dessin pratique de la ville de Paris où il se distingue par diverses médailles, en 1910 et 1911.

C’est un an plus tard, le 3 décembre 1919, qu’il est admis dans cette école, dans l’atelier d’Emest Laurent. Il y étudie jusqu’en juin 1923 et obtient diverses récompenses.

En 1923, il expose pour la première fois au Salon des Artistes Français.

Devenu sociétaire des Artistes Français en 1925, il obtient cette année là une médaille d’argent dans ce salon. De plus, il exécute pour la salle du conseil de la mairie de Courbevoie une décoration peinte.

C’est vraisemblablement cette année là qu’il effectue un séjour au Maroc rendant visite à des cousins à Casablanca. Il tombe immédiatement « amoureux » de ce pays, séduit par la lumière qui y règne. Il décide d’y retourner chaque fois que cela lui sera possible.

En 1927, alors qu’il vient d’achever la décoration à fresques de deux églises, il reçoit pour la première fois le prix du Maroc qui lui permet d‘effectuer un séjour de 3 à 4 mois dans ce pays.

De 1928 à 1946, Robert Génicot décore divers lieux publics dont une troisième église, participe à l’Exposition Coloniale de 1931 en réalisant deux décorations pour le pavillon du Maroc et en exposant ses propres œuvres. Il obtient pour cela le prix de la Compagnie Générale Transatlantique. Ce qui lui permet de retourner 4 mois au Maroc.

Il participe au cours de ces années à diverses expositions telles que l’Exposition Internationale de Rome, de Madrid, de Naples. Il décore une quatrième église, travaille pour différents musées, réalise des œuvres au profit des musées d’Oran et de Pittsburgh, expose au Salon des Tuileries.

La consécration et la reconnaissance française viennent en 1937 lorsqu’il est fait chevalier de la Légion d’Honneur en sa qualité d’artiste peintre. Il participe à l’Exposition Internationale de Paris et reçoit à cette occasion une médaille d’or qui vient compléter toutes celles déjà acquises.

En 1939, Génicot devient professeur de décoration de surfaces architecturales à l’Ecole des Arts Appliqués à Paris.

Mobilisé en 1939, démobilisé en 1941, il se remet à peindre et reprend ses expositions.

Génicot retourne au Maroc en 1947, suite à l’obtention, pour la seconde fois, du prix du Maroc. Il y peint de nombreux portraits. Ce voyage marque la fin de sa période réellement productive dans ce pays, même s’il réitère ses séjours jusqu’en 1957. En 1948, il y retourne car la reconnaissance vient cette fois-ci du Maroc : il est nommé officier de l’ordre du Ouissam Alaouite Chérifien.

A partir de 1951, il participe à des expositions et des foires, tant à Paris qu’en province faisant également des expositions personnelles dans des galeries parisiennes. Il prend sa retraite de son professorat aux Arts Appliqués en 1959.

En 1966, il continue de peindre le Maroc de mémoire et rapporte des huiles ou des croquis de tous ses voyages.

Robert Génicot s’éteint à Ris-Orangis le 14 novembre 1981. Ses obsèques sont célébrées en l’église de Notre Dame-des-Champs à Paris et il repose depuis au cimetière des Batignolles dans le XVIIe arrondissement.

 

 

VITRINE N° 6, partie gauche.

ÉCOLE DE DAR EL BEÏDA.

 

Vitrine N°6, partie gauche.

 

Le rôle des goums va croissant de leur création en 1908 à leur transfert aux Forces Armées Royales en 1956. Comme les autres troupes indigènes, les Goums participent à la pacification du Maroc, aux campagnes de Tunisie, Sicile, Corse, Ile d’Elbe, Italie, France et Allemagne (1942-1945) et dès 1948 au conflit indochinois.

Sur initiative du Maréchal Lyautey, créateur du protectorat français au Maroc, l'école de Dar el Beïda a été créée à Mekhnès pour y former des officiers marocains.

En 1956, au moment de l’indépendance du Maroc, un nombre important d’élèves officiers avait suivi le cycle de formation au sein de cette école.

La France n’oublie pas le sacrifice de vingt trois d’entre eux qui tombèrent au champ d’honneur au cours des différents conflits, notamment de la campagne d’Italie à la guerre d’Indochine.

Lorsque les troupes françaises quittent le sol marocain en 1956, une centaine d’officiers marocains du grade de général à celui de sous-officier servent dans l’armée française.

Ces anciens élèves de Dar el Beîda fournissent alors, outre l’encadrement des forces armées royales marocaines, des membres du gouvernement ou des cadres de l’administration de leur pays (1 premier ministre, 9 ministres, 11 gouverneurs de province).

 

TENUE D'OFFICIER INSTRUCTEUR.

Capitaine instructeur en tenue de l’école de Dar el Beïda.

 

2 Tenue dofficier de lcole de Dar el Beida CopieKÉPI :

L'extérieur se compose d'un bandeau en « bandoleum » de 105 à 110 mm de haut recouvert de tissu (ou drap de distinction) ou de velours, cousu à l'arrière et surmonté d'un turban lui aussi en drap de distinction sur lequel sont cousues une ou plusieurs soutaches selon le grade.

Le dessus du képi s'appelle le calot chez les militaires (également en drap de distinction). Il porte un « nœud hongrois » pour les officiers.

La partie du képi comprise entre le bandeau et le calot est appelée turban. Le bandeau est bleu clair pour la cavalerie et les troupes d’Afrique, le turban et le calot rouge garance, les passements dorés.

Quatre montants en soutache sont cousus au centre devant, à l'arrière et sur les côtés du képi à hauteur du turban à partir du grade d'adjudant.

Sur le devant du bandeau est fixée une visière en vinyle noir. Une fausse jugulaire de 12 mm de haut, aux couleurs de l'arme (dorée ou argentée), est fixée sur le bandeau juste au-dessus de la jugulaire par deux boutons d'arme à tige de 10 mm.

Enfin, un insigne distinctif (croissant de lune surmonté d'une étoile à cinq branches pour les goums), propre à chaque arme ou régiment, est généralement présent au milieu du bandeau à l'avant (au-dessus de la visière). L'insigne peut être brodé (en cannetille pour les officiers) ou métallique. 

L'intérieur est entièrement doublé par une feuille en matière plastique transparente. Une bande de sudation est cousue sur le pourtour intérieur du képi. Elle est en cuir pour les officiers et sous-officiers supérieurs et en synthétique pour les sous-officiers subalternes. 

VAREUSE :

Toile de coton kaki.

- Pattes d’épaule pour l’adjonction des épaulettes.

- Ecussons sur col rabattu, de manière générale, de forme triangulaire.

Les soutaches (c'est-à-dire les liserés de l’écusson) sont toujours au nombre de deux (sauf pour les troupes d’artillerie d’Afrique qui ont trois soutaches) elles sont parallèles et forment triangle. Largeur : 2 mm.

Les écussons sont en drap, les chiffres brodés.

- Fermeture droite sur le devant assurée par une série de 4 gros boutons d’arme.

- Deux poches de poitrine en travers à plis vertical « Watteau » et rabat en accolade fermant à l’aide d’un bouton d’arme.

- Deux poches de taille en travers à rabat droit et bouton d’arme de fermeture.

- Support de grade rapporté sur les parements des manches.

- Parement au bas des manches.

- Deux poches intérieures de poitrine.

- Fente d’aisance sur le derrière.

SAROUEL :

Pantalon bouffant en toile de coton kaki orné, sur  les deux côtés, de motifs floraux du type sahariens.

BOTTES :

Bottes de cavalier en cuir rouge.

 

 

SAROUEL DE CÉRÉMONIE.

 

4 Sarouel de crmonie Copie 

 

Sarouel, saroual ou seroual traditionnel : vêtement unisexe ample, il se caractérise par un entrejambe très bas, proche des genoux. Fermeture de la taille à l’aide d’une ceinture-cordon à pompon richement décoré en fil de laine teintée. Poches droites de chaque côté, qui peuvent être encadrées de motifs géométriques. Le sarouel serait originaire des régions sahariennes en particulier d'Afrique du Nord.

Le sarouel  ici présenté est un sarouel de l’intendance, en toile de coton kaki clair, orné sur les deux côtés de motifs floraux. Vêtement unisexe ample, il se différencie du sarouel traditionnel par un entrejambe moins bas.

- Fermeture droite sur le devant à l’aide de quatre boutons plats.

- Fermeture de la taille assurée par deux boutons plats.

- Quatre passants de ceinture.

- Poches droites de chaque côté.

- Poche gousset côté droit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


PANNEAU N° 7.

LE PÉRIPLE DES G.T.M.

 

Panneau N° 7.

 

Panneau mural lumineux retraçant le périple des G.T.M.

- Tracé rouge = 1er GTM.

- Tracé vert = 2e GTM.

- Tracé bleu = 3e GTM.

- Tracé jaune = 4e GTM.

- Tracé noir = 4e Tabor.

La défaite de 1940 plonge l’armée d’Afrique dans la douleur, malgré l’héroïsme des unités marocaines : les 1er et 2e Tirailleurs à Gembloux, le 2e Spahis se sacrifiant avec le 2e Algérien au combat de La Horgne, le 4e Spahis pénétrant au Luxembourg, battant les parachutistes allemands, puis résistant à Stone avant de conduire un remarquable combat d’arrière-garde au sud de Lyon, empêchant les Allemands d’atteindre Marseille.

LE CAMOUFLAGE DES GOUMS.

Les conditions particulières de l’armistice conduisent à transformer les goums en une armée secrète clandestine, comparable à certains mouvements de résistance européens, remarquable exploit, unique en son genre pour les puissances coloniales européennes d’Afrique.

Alors au Maroc, dès 1940, le camouflage des armes, des munitions et des engins, s’opère avec discrétion et l’entraînement des troupes se perpétue, les Goums étant transformés en unités de travailleurs.

En effet, les Français camouflent les goums en une force de police intérieure. Par décret du 1er septembre 1940, reprenant l’ancienne dénomination d’avant 1907, les Méhallas Chérifiennes sont créées pour regrouper les goums (99 d’infanterie, 2 de cavalerie et 1 saharien), les fezzas (forces urbaines) et les harkas levées pour la guerre.

Un rôle de simple police est officiellement assigné à ces corps, auxquels on se réfère sous l’appellation civile de « formations ».

Certains goums, dits « de marche », sont regroupés par trois pour constituer des tabors et leur numérotation est modifiée pour tromper l’adversaire.

Les goums s’embarquent alors dans une double vie qui va durer deux années. Aussi souvent qu’il est possible, l’entraînement militaire est inclus dans leurs occupations normales : patrouilles à la frontière, poursuite des contrebandiers ou collecte des renseignements.

Lorsque les goums manœuvrent avec les troupes régulières, ils font mouvement secrètement la nuit.

Selon les conditions d’armistice, mortiers et mitrailleuses sont supposés être reversés ; ils sont en fait dissimulés autour des douars, chez des officiers et dans les maisons des Français et Marocains de confiance.

Une autre ruse consiste à faire sortir un régiment de tirailleurs avec ses mitrailleuses et ses mortiers hors des cantonnements, puis de rompre les rangs et de permettre aux goumiers de s’entraîner aux armes lourdes. Les munitions sont également dissimilées : deux états, un faux et un vrai, sont tenus à jour, le dernier secrètement.

En 1942, les goums disposent de 214.000 fusils au lieu des 16.000 autorisés, 840 fusils-mitrailleurs, 238 mitrailleuses, 23 canons de 37 mm et 46 mortiers de 81 mm, alors qu’ils sont censés ne détenir aucune arme collective.

Si bien que lorsque les combats reprennent en Tunisie, les Tabors entrent en action, complétant l’action de la division de marche du Maroc.

Après 1942, les services assurent partiellement ou totalement en campagne les besoins de l’unité.

Quatre groupes de Tabors, deux divisions marocaines la 2e et la 4e DMM vont combattre au sein de l’armée française aux côtés des alliés.

Le 1er Tirailleur avec le 2e GTM et les commandos, et deux escadrons du 4e Spahis vont libérer la Corse, premier département français libéré, puis ce sera la victoire de Rome,

la Provence, les Vosges, l’Alsace, l’Allemagne, l’Autriche où dans le Voralberg le 4e et le 3e Spahis feront jonction, l’un venant de l’ouest, l’autre du nord à San Anthon avant le 8 mai. 

 


PANNEAU N° 8.

11 MAI 1944 : LA BATAILLE DU GARIGLIANO.

 

Panneau N° 8.

 

 

L’exploit le plus magnifique des goums se situe au cours de la campagne d’Italie à laquelle participent, dès janvier 1944, les 3e et 4e G.T.M., puis, à partir d’avril, le 1er G.T.M.

De prime abord, les Américains émettent quelques doutes quant à la capacité des deux premiers groupements débarqués à Naples de combattre dans le cadre d’une armée moderne, blindée et motorisée.

Immédiatement engagés dans les Abruzzes avec la 2e Division d’infanterie marocaine, les goumiers souffrent du rôle statique et défensif qui leur est dévolu. Les rigueurs du froid extrême sont aggravées par la mauvaise qualité de l’équipement, notamment des brodequins américains, et par l’action des excellentes troupes de montagne bavaroise qui leur font face. Les pertes sont d’ailleurs très importantes de part et d’autre.

Au printemps 1944, le corps expéditionnaire français se voit attribuer le secteur du Garigliano à partir duquel il va jouer, en mai, le rôle décisif dans les opérations pour faire sauter le verrou du Monte-Cassino.

Si le général Guillaume songe à utiliser ses goumiers au cours de l’exploitation, le général Juin, qui commande le C.E.F, considère que les goums peuvent également occuper les points du terrain si difficiles d’accès que les Allemands n’ont pas jugé nécessaire d’organiser leur défense. Il persuade le général Clark, commandant la 5e Armée américaine, de leur fixer cet objectif.

Tandis que Polonais et Britanniques attaquent dans la vallée à hauteur de Cassino, les 10.000 goumiers des trois groupements, réunis à la 4e Division marocaine de montagne pour former le corps de poursuite, s’engouffrent dans les brèches ouvertes dans les lignes ennemies par les tirailleurs marocains et pénètrent dans les monts Aurunci, bastion méridional de la position allemande de Monte-Casino.

En trois semaines de combat, malgré la fatigue, le manque d’eau et de nourriture, ils nettoient les montagnes et les collines depuis le Garigliano jusqu’aux faubourgs de Rome, éliminant certaines des unités allemandes les mieux équipées et les mieux entraînées au cri de « Zidou l’goudem » (En avant !).

Les goumiers sont chez eux, dans ces montagnes arides et âpres ; ils ont un flair particulier pour manœuvrer, observer et suivre les mouvements de l’ennemi. Leurs éléments montés et leurs trains muletiers permettent de larges mouvements d’enveloppement qui surprennent chaque fois les Allemands. Leur professionnalisme, comme troupes de montagne, remonte le moral des troupes d’autres nations et renforce leur confiance, parfois vacillante, dans le commandement et la stratégie alliés.

Leur mission de nettoyage terminée, les goums se joignent aux forces de poursuite agissant sur le flanc des armées alliées, entrent dans Sienne le 3 juillet 1944 et terminent la campagne à San Gimignano.

Au cours de la campagne d’Italie, les goums offrent un spectacle remarquable. Les goumiers n’ont pas une apparence uniforme : ceux originaires des tribus Zaïan, Ikchern, Aït Isschak ou Aït Sochman, portent un fin collier de barbe ; d’autres, appartenant aux Aït Ouarain, Aït Youssi, Aït Tserouchen et Imarmouchen, sont entièrement rasés mais arborent une petite natte tressée avec de la laine marron et pendant sur l’arrière de leur crâne aux trois quarts rasés.

Ils portent une longue djellaba en laine, généralement brun foncé avec de fines raies blanches, ainsi qu’un capuchon servant à la fois de filet de camouflage et de toile de tente, des jambières en laine blanche et marron, et un turban style rezza couleur noisette en guise de coiffure. Certains portent une djellaba grise ou indigo, avec une coiffure assortie de la même laine.

Pendant la saison chaude, les goumiers peuvent revêtir la gandoura, sorte de longue blouse sans manche.

Initialement, les goumiers disposent de mortiers saisis aux Italiens, de casques anglais (souvent portés par-dessus la rezza ou le capuchon), de fusils et de pistolets mitrailleurs américains, et de fusils-mitrailleurs français. Au fur et à mesure que la campagne progresse et que le général Clark les considère avec un respect croissant, les goumiers reçoivent plus de matériel américain, notamment des postes radio.

Les goums conservent leurs pelotons à cheval et leurs échelons muletiers.

 

ITALIE : PHOTOGRAPHIE DE GOUMIERS.

  

 

Photo de Goumiers.

 

 

 En route vers Rome !

"Monsieur" goumier préfère la chèvre aux rations K anglaises.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 VITRINE N° 9.

QUELQUES CHEFS PRÉSTIGIEUX DES G.T.M.

 

Vitrine n° 9.

 

 

LE MARÉCHAL ALPHONSE JUIN.

 

Photographie.

 

Le Maréchal Juin naît à Bône en 1888.

En 1940, il est à la tête de la 15e division d'infanterie motorisée (D.I.M.). Il remporte avec la 1re division marocaine la bataille de Gembloux en Belgique les 14 et 15 mai 1940. Après l'effondrement du front de la Meuse, il participe à la bataille de Lille où il sera fait prisonnier le 29 mai 1940.

Il est libéré en juin 1941 à la demande de Vichy. Il est ensuite nommé commandant en chef des troupes d'Afrique du Nord le 20 novembre 1941 et placé sous l'autorité directe de l'amiral Darlan, il rencontre Göring à Berlin le 21 décembre 1941, ce qui sera largement retenu contre lui par ses détracteurs. Juin déclarera par la suite qu'il menait un double jeu avec les Allemands et que son intention fut de poursuivre clandestinement l'effort de Weygand pour renforcer l'armée française en Afrique du Nord.

Lors du débarquement des Américains en Algérie et au Maroc (opération Torch du 8 novembre 1942), il effectue le prétendu baroud d'honneur, puis se range aux côtés des Alliés. Il sera placé sous les ordres du général Giraud après l'assassinat de Darlan, qui lui confie le commandement des forces françaises dans la campagne de Tunisie.

Les Américains lui confient le commandement du Corps Expéditionnaire Français (C.E.F). en 1943 où il est placé sous les ordres d'Alexander et de Clark.

Il commande avec éclat toutes les opérations françaises effectuées durant la campagne d'Italie et, à ce titre, Juin demeure dans l'histoire comme l'incontestable artisan du retour en grâce de l'armée française auprès des Alliés. C'est Juin qui dirige les opérations du Belvédère avec Monsabert à ses côtés. Alexander et Clark lui signeront tous deux des lettres particulièrement élogieuses à l'issue de la campagne d'Italie.

Il devient résident général au Maroc de 1947 à 1951.

En 1952, il est élevé à la dignité de Maréchal de France et élu membre de l'Académie française. A l'instar de la plupart des militaires de l'époque, il se brouillera avec de Gaulle au sujet de l'Algérie.

De 1953 à 1956, il commande les Forces Atlantiques du Centre-Europe.

Il écrit ses mémoires sur le C.E.F. dans "La Campagne d'Italie" publié en 1962.

Il décède en 1967.

 

 

VAREUSE DE GRANDE TENUE modèle 1944.

 

Vareuse ayant appartenu au Maréchal Juin.

 

 Vareuse   

    La tenue est réalisée en tissu anglais « Whipcord » très serré, de laine ou de coton, à fines côtes

    parallèles obliques, servant à la confection de vêtements résistants (uniformes, culottes de cheval).

      - Pattes d’épaule pour l’adjonction des épaulettes supports de grade.

      - Col en pointe.

      - Fermeture droite sur le devant assurée par une série de 4 gros boutons d’arme.

      - Deux poches de poitrine droites à plis vertical « Watteau » et rabat en accolade fermant

        à l’aide d’un bouton d’arme.

      - Deux poches de taille droites à rabat droit et bouton d’arme de fermeture.

      - Parement au bas des manches.

      - Deux poches intérieures de poitrine.

      - Fente d'aisance sur le derrière.

     Le pantalon d'officier comporte des bandes de commandement cousues sur le côté latéral

     extérieur des jambes.

 

 

 

 

       

    

  

 

DÉCORATIONS DU MARÉCHAL JUIN.

 

Décorations.

 

                                                   Parmi ses décorations :

                                                   - Grand-croix de la Légion d'honneur.

                                                   - Médaille militaire.

                                                   - Croix de guerre 1914-1918.

                                                   - Croix de guerre 1939-1945.

                                                   - Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures.

 

 

 

 

   PORTE-DOCUMENTS.

 

Sacoche cuir.

 

 

 

  

        Sacoche port-documents en cuir brun ayant appartenu au Maréchal Juin.

 

 

 


 

 

 

 

FANION DE COMMANDEMENT DU MARÉCHAL JUIN.

 

Fanion.

 

Soie doublée d’une toile de coton.

Trois cordons de fixation côté manchon.

Avers et revers identiques :

- Fond blanc.

- 7 étoiles à cinq branches couleur azur, côté flottant. (Distinction honorifique des maréchaux de France. Honneur exceptionnel, ce titre ne peut être délivré à un commandant en chef d’une armée, qui s’est rendu victorieux sur le sol national ou non, que par l’intermédiaire d’une loi votée par le Parlement. Il s’agit d’une loi personnelle, c'est-à-dire contre laquelle aucun juge ne peut imposer un veto).

- Emblème tricolore au coin haut gauche, côté flottant. Au centre du tranché blanc, motif brodé représentant deux bâtons croisés de maréchal (véritables objets d’art, les bâtons de maréchaux sont des emblèmes du pouvoir militaire, à l’instar des regalia royales et sacrées. De ce point de vue, ils représentent des objets à fortes dimension symbolique et sont conservés comme des trésors de la nation au Musée de l’Armée. Ces objets exceptionnels évoquent d’ailleurs la forme des sceptres, bâtons ornementaux ressemblant à une masse d’arme).

 

 

 

 

 

 

 FANION DU GÉNÉRAL JUIN.

 

Fanion.

 

 

         Soie doublée d’une toile de coton.

         Manchon cuir.

         Avers et revers identiques.

         - Tricolore : Tranché vertical bleu côté manchon, blanc partie centrale, rouge côté flottant.

         - 4 étoiles rapportées, métal or sur fond bleu, côté manchon.

 

 

Affecté à Rabat, en 1929 comme chef de cabinet militaire du résident général Saint, il est amené à collaborer avec le général Noguès et se lie d'amitié avec le Glaoui, pacha de Marrakech. La pacification du Maroc est en voie d'achèvement quand il reçoit ses galons de lieutenant-colonel, en 1932.

En 1933, celui qu'on surnomme déjà Juin l'Africain est rappelé à Paris. Adepte de la guerre de mouvement et ennemi de l'attaque frontale, ses arguments font impression. Promu colonel en juin 1935, il est attaché à l'état-major du Conseil supérieur de la Guerre

Le 26 décembre 1938, le voici élevé au grade de général de brigade. Il a tout juste cinquante ans et se retrouve enfin à un niveau d'avancement plus conforme à ses mérites.

En septembre 1939, alors que la Deuxième Guerre mondiale vient d'éclater, il est volontaire pour un commandement sur le front et se voit confier la 15e division motorisée.

A la tête de cette valeureuse unité, il tient tête à l'ennemi dans le saillant de Valenciennes, couvrant ainsi la retraite anglaise de Dunkerque. Progressivement débordé sur les ailes, il est enfermé dans les faubourgs de Lille et fait prisonnier le 30 mai 1940, puis interné dans la forteresse de Königstein.

Rapatrié sur la demande du maréchal Pétain, il est promu général de corps d'armée et nommé commandant en chef pour l'Afrique du Nord, le 20 novembre 1941, après le rappel du général Weygand.

Lors du débarquement allié en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, Juin pousse Darlan à proclamer le cessez-le-feu et favorise le ralliement à Giraud. Il passe des accords avec le commandement américain, ordonne la mobilisation et déclenche les hostilités sur le front tunisien, le 19 novembre.

Nommé général d'armée en décembre 1942, il commande de mai 1943 à Juillet 1944 le corps expéditionnaire français qui va se couvrir de gloire en Italie.

Vainqueur sur le Garigliano, il offre aux Américains une voie triomphale et leur ouvre les portes de Rome, le 4 juin 1944.

Rappelé à Alger comme chef d'état-major de la Défense nationale, il transmet son commandement au général de Lattre de Tassigny, le 23 juillet 1944.

 

 

FANION DE LA 3e D.I.A.


 

Fanion de la 3e Division d’Infanterie Algérienne (D.I.A) sous lesFanion. ordres du Maréchal Juin et commandée par le général de Monsabert.

Décoré de la Croix de Guerre 1939-1945 avec 4 palmes.

Soie doublée d’une toile de coton.

Trois sanglons de fixation cuir côté manchon.

Avers :

Tranché vertical rouge côté manchon et côté flottant, blanc en partie centrale.

Motif central représentant l’insigne de la 3e DIA (Division d’Infanterie Algérienne). Insigne composé d’une série de trois croissants tricolores, pointes à gauche.

La 3e DIA est également appelée « Division des 3 Croissants ».

Revers :

Identique à l’avers.



 

  

GÉNÉRAL GUILLAUME.

 

Photographie.

  

 Photographie du général Guillaume félicitant des goumiers au cours de la campagne d’Italie.

 En 1943, le général Giraud, commandant en chef en A.F.N, nomme Guillaume général de brigade et lui donne le commandement des  Goums devant débarquer avec le corps expéditionnaire en formation sous les ordres du général Juin.

 Le général Guillaume débarque ainsi en Italie avec une part importante de ses Goums. Ce sont ces mêmes Goums qui ouvrent aux  Alliés la route de Rome par les montagnes italiennes. Puis ce sera le débarquement de Provence, la remontée de la vallée du Rhône et  l’occupation de l’Allemagne.

 Le général Guillaume sera nommé commandant des forces françaises en Allemagne en 1948, il sera ensuite Résident Général de   France  au Maroc et finira sa carrière militaire comme chef d’état-major des armées en 1956.

 

 



 

 

 

 

   

 

 

 

 

  

GÉNÉRAL DE MONTSABERT.


Photographie.

Général de Monsabert, commandant la 3e division algérienne en Italie.

Il se voit confier en 1943 le commandement de la 3e division d'infanterie algérienne (3e D.I.A.) avec mission de la mettre sur pied et de l'entraîner. Il participe à la campagne de Tunisie et refoule les Allemands à Bizerte. Puis, il effectue la campagne d'Italie aux côtés du général Juin.

Le général de Monsabert dirigera de son P.C. les opérations du Belvédère.

Il prend ensuite part au débarquement de Provence, à la reconquête de Toulon, de Marseille et à la défense de Strasbourg. Nommé au commandement du 2e corps d'armée, il franchit le Rhin et s'empare de Stuttgart. Il devient le premier commandant en chef des troupes françaises d'occupation en Allemagne.

Le 30 septembre 1946, le général d'armée de Goislard de Monsabert prend sa retraite. Il est élu en 1951 député des Landes. Il décède le 13 juin 1981.

 



 

 

COLONEL LEBLANC.

  

 Colonel Leblanc commandant le 1er G.T.M.

                                                                                           

 

                                                                                      

Photographie

     

Citation à l’ordre de l’Armée du 1er GTM :

« Sous l'énergique impulsion de son chef, le colonel LEBLANC Georges, n'a cessé d'être sur la brèche en Tunisie, en Italie, en France. En Tunisie, ses exploits dans le Ghidich, le Boufus et le Safrouf lui valent une renommée légendaire. En Italie, au cours des opérations offensives de mai et de juin 1944, du Garigliano à la plaine de Rome puis jusqu'à Sienne, cette unité d'élite, toujours à l'avant-garde, refoule l'ennemi par une série de manœuvres audacieuses et de nombreux combats victorieux. Dès son débarquement en France, poussé  à marches forcées au nord de Marseille, il est engagé dans la bataille le 22 août et, après deux jours de combats, fait sauter le verrou de Marseille. Se heurtant constamment à une défense acharnée, il poursuit malgré des pertes sévères, la conquête de vive force des ouvrages de la Gavotte, du Moulin du Diable, de Tante Rose, qui constituent la dernière ligne fortifiée couvrant les batteries de côtes  allemandes, cependant qu'il achève l'encerclement de la ville de Marseille en la débordant à l'ouest et en investissant les ouvrages du   Rove. De ce fait, il oblige le commandant allemand du secteur à capituler avec toutes les forces relevant de son commandement. Durant cette période, il occasionne des pertes sanglantes à l'ennemi tout en s'emparant de 5.402 prisonniers,d'un butin considérable, perdant lui-même 281 hommes dont 27 officiers et sous-officiers (un groupe de tabor compte un peu moins de 300 hommes) ».

      

 

 

 

 

 

  

 

 

COLONEL BOYER DE LATOUR DU MOULIN.

 

Photographie.

 

 

 

 

Colonel Boyer de Latour du Moulin commandant le 2e GTM.

 

Il créait le deuxième Groupe de Tabors Marocains (2e GTM) à la tête duquel il participe à la campagne de Tunisie (fin 1942), puis à la libération de la Corse et de l'Île d'Elbe.

En 1944, il participe au débarquement de Provence et, avec la Première Armée française, il prend une part décisive à la victoire de Marseille puis, pendant tout l'hiver 1944, combat dans les Vosges et en Alsace avant de franchir le Rhin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


PANNEAU N° 10.

LA LIBÉRATION DE MARSEILLE.

 

Panneau N° 10.

 

 

Les 1er (colonel Leblanc), 2e (colonel Boyer de la Tour) et 3e G.T.M (colonel Massiet du Biest) jouent un rôle important dans la libération de Marseille en août 1944.

En effet, à partir du 12 août 1944, les 1er et 3e G.T.M. venant d’Italie et débarqués en Corse le 23 juillet, abandonnent leurs bivouacs pour se rendre dans leur aires d’embarquement situés à proximité d’Ajaccio.

Les embarquements ont lieu à partir du 17 août sur des L.S.T américains, sur un torpilleur britannique et sur un croiseur auxiliaire canadien « Le prince Henry ».

A partir du 18 août, les goums prennent pied sur les plages, soit à Sainte-Maxime, soit à Saint Tropez, soit à Cavalaire.

L’avance américaine a été plus rapide que prévue, pour les G.T.M, il n’est plus question de se répandre dans les Maures et dans l’Esterel. « Auroch » (le général Guillaume) craignant que ses tabors ne soient coiffés « par le premier général venu » prescrit par message, le regroupement de ses troupes au col de Collobrières. Lui-même toujours soucieux d’être au plus près du contact réussit à rejoindre le PC de la 3e D.I.A. à Gemenos.

 

LA BATAILLE DE MARSEILLE

Devant le déroulement favorable des opérations de débarquement, le général de Lattre choisit le parti de l’audace ; aussi décide-t-il de se livrer à la conquête des deux ports où le commandement allemand amasse renforts et réserves : Toulon et Marseille.

Le général Patch, commandant la 7e armée américaine, est admiratif devant cette fougue ; son état-major est plus réticent car cette décision risque de bouleverser le « planning » sagement élaboré depuis des jours voire depuis des semaines.

Il s’agit, en somme de s’emparer du camp retranché de Toulon et, en même temps, si possible, de libérer Marseille destinée à devenir une grande base d’opérations.

Le général de Monsabert piaffe d’impatience ; il rêve de se lancer à l’assaut de ce deuxième objectif avec sa 3e D.I.A. et les G.T.M de Guillaume.

L’objectif est de taille. Hitler l’a personnellement confié au général Schaefer qui dispose de sa propre division, la 244e et de détachements appartenant à la Kriegsmarine et à la Luftwaffe, soit un total de 17.000 hommes. La consigne du Führer est claire et nette : « défendre Marseille jusqu’à la dernière cartouche ».

Le général de Monsabert, sûr de l’allant de ses troupes, a un concept très simple articulé en trois phases pour s’emparer de la ville.

- Faire sauter « les portes de la défense allemande », notamment celle d’Aubagne et investir Marseille par les hauts,

- Envahir la citée phocéenne avec l’aide des F.F.I,

- Réduire les résistances et libérer la totalité de la ville.

Le 20 août : Dans l’après-midi, ordre est donné au général Guillaume de dépêcher deux avant-gardes :

- Une vers le massif de la Sainte-Baume,

- Une vers Gemenos.

Alors le grand mouvement des tabors va commencer ; il sera dépeint par le général de Lattre avec beaucoup de talent : « jamais la route des Maures n’a autant justifié son nom… Sur la longueur serpente une file ininterrompue et pittoresque de goumiers, trottinant en longues colonnes par un, mélangés à leurs mulets, pieds nus, les godillots pendus autour du cou en sautoir ou accrochés au ceinturon avec le casque anglais. A l’infini, rezzas et djellabas rayées achèvent de donner au paysage une parenté africaine ».

Le 21 août : Les goums du colonel de Latour, après un combat brutal, féroce, entrent dans Aubagne tandisque le 74e goum et le 47e goum réussissent à anéantir des batteries d’artillerie installées à l’est de la ville.

Pendant ce temps, le Ier tabor déborde Aubagne par les collines sud et se heurte à une forte résistance allemande. En fin d’action les pertes sont lourdes des deux côtés. L’ennemi laisse sur le terrain 33 cadavres et 150 prisonniers.

Pour la nuit, le VIe tabor, resté jusque-là en réserve, est poussé sur les hauteurs sud du village de la Penne d’où l’on peut contrôler la route d’Aubagne à Marseille.

La tenaille autour de Marseille.

Le 22 août : Le 1er G.T.M continue à investir le massif de l’Etoile alors que l’insurrection nationale a éclaté au cœur de la ville de Marseille.

Le IIe tabor se dirige vers Septemes-les-Vallons par Saint-Savournin et Simiane. En fin de journée, il contrôle la nationale 8 qui va de Marseille à Aix.

Les IIIe et XIIe tabors forcent le bouchon de Cadolive, appuyés par le groupement blindé du colonel Kientz. Les appuis réciproques réalisés comme à l’exercice, permettent de faire 128 prisonniers.

Le 2e G.TM., achève de liquider les résistances au nord et au sud d’Aubagne avec les XVe et Ier tabors et ouvre la route de Marseille aux tirailleurs du 7e RTA et aux blindés qui progresseront les jours suivants en direction de la Canebière. Le VIe tabor, réussit à s’emparer d’un poste allemand qui gardait le débouché nord du tunnel Aubagne-Cassis.

Le 3e G.T.M., à son tour, entre en lice, atteint La Ciotat avec le XVIIe tabor et entre sans combat dans Cassis avec le Xe tabor.

Le 23 août : Le 2e G.T.M. poursuit en direction de Marseille par la chaîne de Saint-Cyr.

Le VIe tabor occupe le camp de Carpiagne malgré de violentes contre-attaques allemandes.

Pour sa part, le Ier tabor progresse par les hauteurs dominant la route Aubagne-Marseille en direction de l’ouest ; il atteint le soir Saint-Marcel.

Le 3e G.T.M., nettoie les abords de La Ciotat et de Cassis.

Le 24 août : Les IIe et XIIe tabors du 1er G.T.M se portent sur Septèmes-les-Vallons, village où sont retranchés de nombreux allemands dans des ouvrages bétonnés. Après de violents combats, le IIe tabor s’empare d’un hôpital allemand et de plusieurs points d’appui. Le XIIe tabor effectue, de son côté, un large débordement par l’ouest, s’empare du château de Pierrefeu dont il anéantit la garnison. Le 1er G.T.M. entre dans les faubourgs de la ville

Le IIIe tabor, quant à lui, est chargé en camions civils à la Pomme et rejoint le reste du groupe.

Il faudra quatre jours de combat pour venir à bout de la résistance des allemands organisée de la Nerthe aux sorties sud de Septèmes-les-Vallons. Il faudra quatre jours de combat pour venir à bout de l’ennemi retranché à Tante Rose, à la Gavotte, au Moulin du Diable et à Verduron.

Le 28 au matin, 2500 allemands capitulent devant le colonel Leblanc.

Le 2e G.T.M, accentue sa progression vers l’ouest, « en vue de chasser l’ennemi de la partie sud de Marseille ». Il entre dans Saint Loup et arrive à bloquer les entrées du tunnel des Trois Ponts occupées par les allemands qui se rendent (1200 prisonniers dont le général Boie). Cependant, le VIe tabor déboule de la chaîne de Saint-Cyr et livre un rude combat pour la possession du col de la Gineste, point clé de la défense du massif. Mais rien n’arrête l’élan des goumiers.

Le 3e G.T.M, fait aussi partie de la branche sud de la tenaille qui va se refermer sur Marseille. Regroupé à Cassis, il reçoit la mission de progresser par le massif de la Gardiole et de nettoyer la zone comprise entre la nationale 559 et la mer. Après avoir réduit la résistance de Luminy, il occupe Redon, et obtient la rédition de 500 allemands encerclés aux Baumettes. Une pointe est poussée jusqu’à Mazargues où les goumiers sont accueillis au son de la Marseillaise par la musique municipale.

Au soir du 24 août : La 244e division allemande ne présente plus une grande unité ; elle est brisée en morceaux sous les coups de boutoir des tabors.

Journée du 25 août 1944 : Elle sera consacrée à la prise de Notre-Dame-de-la-Garde et à l’achèvement de la prise de la ville.

Le Ier tabor du 2e GTM occupe la préfecture. Les deux autres tabors sont arrêtés par les positions fortement organisées du parc Borelly.

Le 3e GTM s’empare du château de Guisse défendu par la Kriegmarine et fait 150 marins prisonniers. Mais il est arrêté toute la journée par les défenseurs du château de Montredon aux lisières de Vieille Chapelle.

Au nord, le 1er G.T.M, s’assure de la route de Martigues.

Le 26 août : La Garnison du Parc Borelly se rend au 2e GTM. qui poursuit son action et s’empare des quartiers des Roucas Blancs et de la Malmousque, sauf du fort qui résistera jusqu’à la capitulation.

Les allemands du château de Montredon se rendent au 3e GTM. Ce dernier prend d’assaut le fort du Mont Rose. Au cours de la journée il fait 380 prisonniers allemands et 48 italiens.

Le 27 août : Au-delà des Goudes, le Fort Napoléon résiste toute la journée au 3e GTM.

Le 2e GTM s’infiltre le long de la Corniche. Après quelques pourparlers les garnisons de la caserne Audeoud et du Fort Saint Nicolas se rendent.

Le 28 août : A 7 heures, le général allemand Schaefer, se rendant compte que la bataille est définitivement perdue, se présente au P.C. de la 3e D.I.A., rue d’Armeny, pour entendre les conditions de la réddition. Il donne son accord verbal et, une heure plus tard, signe l’acte de capitulation.

A 9 heures, la garnison du fort Napoléon se rend au 3e G.T.M. ; elle est forte de 150 hommes de la Kriegsmarine.

A 10 heures, le colonel von Hanstein, commandant la zone nord, se livre au colonel Blanc avec ses 2.500 combattants.

A 13 heures, le commandant de la résistance du Pharo se rend après un subtile et ferme dialogue des commandant Then et capitaine Dallier.

A 19 heures, toutes les cloches des églises, précédées par le bourdon de Notre-Dame-de-la-Garde, carillonnent la victoire. Marseille, enfin, est libre !

A eux seuls, au cours de ces combats, les goumiers ont fait 8600 prisonniers et pris une centaine de canons.

Hélas, la libération de Marseille leur coûtera ne nombreux tués : 7 officiers, 10 sous-officiers, 133 goumiers, ainsi qu’un grand nombre de blessés : 17 officiers, 38 sous-officiers et 475 goumiers.

Avec la bataille du Garigliano en mai 1944, la bataille de Marseille est la plus éclatante victoire jamais remportée par les Goums Mixtes Marocains qui défilent sur la Canebière et le Quai des Belges le 29 mai 1944.

La municipalité de la ville a rendu hommage à ces valeureux combattants en baptisant une artère de la Vieille Chapelle « avenue des Goumiers », et au pied de Notre Dame de la Garde une place « colonel Edon ».

OPÉRATIONS DANS LES ALPES

Après Marseille, le général Guillaume, d’accord avec le général de Lattre, dirige dès le 1er septembre 1944 ses G.T.M. sur les Alpes ; il s’agit d’éviter le rembarquement des goumiers pour le Maroc qu’avait envisagé le général de Gaulle.

Le flanc alpin retient l’attention du commandant français car les Américains n’ont pu y envoyer que des forces légères.

ORDRE DE BATAILLE DU 1er G.T.M :

- 2e Tabor (51e Goum, 61e Goum, 62e Goum),

- 3e Tabor (4e Goum, 65e Goum, 101e Goum),

- 12e Tabor (12e Goum, 63e Goum, 64e Goum).

Entre le 6 septembre 1944 et le 17 octobre 1944, le 1er G.T.M. et le 4e R.T.M. mènent des actions d’envergure au cours desquelles, après d’âpres combats, ils prennent Briançon, coupent la route de l’Italie depuis le village de Montgenève, s’installent à Aiguilles et à Abriès afin de s’opposer à une éventuelle contre-attaque allemande, se portent au col de Vars, s’emparent respectivement des hauteurs de la Tête de l’Homme et de Tournoux, contrôlent la D.900 qui mène de Barcelonnette à la frontière italienne et contrôlent le col de l’Arche. Partout l’ennemi est bien présent et aux aguets. Il ne peut cependant résister à la pression des goumiers malgré ses tirs d’artillerie et de mortiers sur tout mouvement suspect et lâche progressivement le terrain après de furieux combats. Les goumiers au prix de pertes importantes investissent chaque objectif et maintiennent les positions.

A compter du 11 septembre le 1er G.T.M. tient le sous-secteur de Guillestre composé de 3 quartiers :

- celui du col de Vars confié au XIIe Tabor,

- celui du Queyras donné au IIIe Tabor,

- celui de la Cervette mis à la disposition du IIe Tabor, occupé un peu plus tard par le bataillon F.F.I. du commandant Coster de Beauregard.

Pendant un mois, le 1er G.T.M. va connaître la vie de secteur.

Celui de la Durance, avec son PC implanté à Briançon, est confié au colonel Leblanc à compter du 20 septembre 1944. Il est composé de 3 sous-secteurs :

- p.m. celui de Plampinet,

- p.m. celui de Briançon,

- enfin, celui de Guillestre aux ordres du lieutenant-colonel Bourdelles, adjoint du colonel Leblanc.

La position des Tabors est la suivante :

- le IIIe Tabor responsable du quartier du Queyras,

- le IIe Tabor chargé du quartier du col de Vars,

- le XIIe Tabor en réserve de secteur à Guillestre.

Le 26 septembre : Un changement interviendra: le IIIe tabor sera relevé par le XIIe.

 


 VITRINE N° 11.

BELFORT - VOSGES - ALSACE - ALLEMAGNE.

 

Poster.

 1942 - 1945 - "ZIDOU EL GOUDDAM".

 

 Après la double victoire de Toulon et de Marseille, l’armée française connaît l’ivresse de la poursuite. Aussi impétueux que réaliste, le général de Lattre pousse ses deux corps d’armée sur le Rhin en direction des deux trouées de Bussang et de Belfort. Il espère bien devancer les unités américaines sur ces objectifs.

Le général Guillaume, pour les raisons exposées plus haut (opérations dans les Alpes), pratique pour ses G.T.M. la « fuite en avant » ; dès qu’il le peut il les jette dans les Basses et Hautes Alpes.

Tandis que le 1er G.T.M. participe à des actions de couverture dans le Briançonnais, les 2e et 3e G.T.M. montent sur la Franche-Comté, par petites étapes, tantôt en chemin de fer, tantôt en camion, tantôt à pied. La poursuite exaltante restera inconnue aux Goumiers par faute de moyens automobiles.

Après son héroïque chevauchée qui la conduite au seuil de Belfort et au pied des Vosges, la 1re armée est condamnée à marquer un temps d’arrêt pour des questions logistiques. Les spécialistes eux-mêmes sont déconcertés par la rapidité de la progression. L’ennemi qui a éprouvé de très grandes pertes ne se considère pas comme battu. Il compte se servir du promontoire des Vosges pour défendre à tout prix l’Alsace, province qu’il inclut dans les frontières du grand Reich. Le Führer lui-même a donné l’ordre à ses soldats de « fermer la porte de Bourgogne jusqu’à la dernière goutte de sang ».

 

POSTER.

 

Poster.

        

 

 

 

 

            Italie, le Garigliano.

 

 

 

 


 

 

 

 

GOUMIERS EN POSTE DE COMBAT (ITALIE).

  

Poster.

 

 

 


Dans le froid, dans la neige, nos vaillants goumiers s'emparent,

dans une lutte acharnée, des sommets italiens.

Sur cette photographie, leur équipement comporte : 

- Une djellaba modèle 1942-1945.

- Un Fusil-Mitrailleur 24/29.

- Un Pistolet-Mitrailleur US Thompson M1 A1.

 



 

 

 

 

 

 

  

FUSIL-MITRAILLEUR MODÈLE 1924-29.

 

 Le fusil-mitrailleur modèle 1924 M.29 est une arme collective, automatique, à tir coup par coup ou par rafales (2 détentes), servie par trois servants, un seul pouvant suffire.

  

Fusil-mitrailleur 

    Caractéristiques :

    Calibre : 7,5 mm.

    Longueur : 1,07 m.

    Poids : 8,930 kg.

    Poids de la béquille : 0,660 kg.

    Poids avec béquille : 1,200 kg.

    Longueur du canon : 0,50 m.

    Canon : 4 rayures au pas de 270 mm.

    Portée maximum : 3.200 m.

    Portée utile : 2.000 m.

    Portée pratique : 600 m.

    Alimentation : boites-chargeurs de 25 cartouches.

    Vitesse pratique de tir : 200 à 450 coups-minute.

 

 

  

 

PISTOLET-MITRAILLEUR THOMPSON M 1928 A1. 

 

 Les troupes françaises d’Afrique du Nord recevront cette nouvelle arme en 1942.

 

Caractéristiques :

Calibre : 11,43 mm.Pistolet-Mitrailleur.

Munition : 45 ACP.                                                    

Longueur totale : 0,888 m.

Longueur du canon : 0,317 m.

Poids de l’arme : 4,900 kg.

Cadence de tir : 700 cp/mn.

Capacité des chargeurs droits : 20 cartouches.

Capacité du chargeur à tambour : 50 cartouches.

 

 

 

 

 

 

GOUMIER EN TENUE MODÈLE 1942.

 

 Goumier.

 

 

L’équipement du Goumier est composé d’effets standardisés américains équipant les G.I.

En effet, avant même le débarquement anglo-américain d’Afrique du Nord du 8 novembre 1942, il a été mis en accord lors d’une conversation secrète entre les représentants du Général américain Dwight Eisenhower et le Général français Giraud que l’équipement des soldats français combattant au sein des alliés serait fourni par l’intendance américaine.

Cette vitrine présente la tenue et l’équipement de combat portés par les G.T.M au cours de la campagne de France.

La djellaba réglementaire de l'intendance française, en laine, effet traditionnel marocain.

Le casque anglais MK II dénommé « Helmet, Steel, MK III » en acier au manganèse avec coiffe intérieure en toile cirée. Or mis les autres équipements de combat, les Forces Françaises Libres sous contrôle opérationnel britannique perçoivent ce matériel anglais, remplacé quelques temps plus tard par le casque US M1.

La chemise en toile de coton kaki clair. Adoptée en 1934, son col est convertible afin d’être porté ouvert avec les revers rabattus ou avec une cravate. La chemise ferme sur le devant avec sept boutons et présente deux poches plaquées sur la poitrine avec rabats boutonnés sans pointes.

La tenue de campagne (souple, ample et fonctionnelle, est munie de nombreuses poches) comporte soit le blouson de combat US M 41 « Field Jacket », soit la veste « Fatigue Dress M 42 » :

          - Le blouson de combat US M 41 « Filed Jacket » est confectionné en popeline de coton imperméable au vent et à la pluie ; il est entièrement doublé de flanelle brune. La fermeture sur le devant est assurée par une glissière sous bande fermée par cinq boutons en plastiques, un sixième sert à boutonner le revers ; le col en position relevée est maintenu par une patte boutonnée. Les pattes d’épaule, les pattes de serrage placées en bas des manches et sur les hanches sont également boutonnées. L’effet est taillé très ample et comprend deux soufflets d’aisance verticaux dans le dos ; deux poches coupées en biais sont pratiquées sur le devant, l’étiquette de fabrication est placée dans l’une d’elles. 

         - La veste « Fatigue Dress M 42 », tenue de travail et d’exercice pouvant également être utilisée en campagne, en période estivale ou sous les climats tropicaux. En 1942, le QMC fit mettre en service la « Fatigue dress M.1942 » dont l’innovation principale résidait dans l’adoption d’une toile robuste de coton kaki, à texture en chevrons, dénommée par les Américains « heringbone twil », littéralement « tissu croisé en arête de poisson).

Le pantalon : en laine Olive drab (vert olive). Taillé dans de la serge de laine son usage est généralisé à toutes les armes et services de l’armée d’Afrique du Nord. Sa braguette ferme par cinq boutons en plastique, quatre poches coupées sans patte sont taillées dans l’effet, deux verticales sur les côtés et deux poches revolver derrière, un gousset est pratiqué sur le devant droit. La doublure et les poches sont en coton blanc. Les pantalons distribués pour l’invasion sont dénommés Special, dans le sens où ils possèdent comme le pantalon de treillis un rabat boutonné derrière la braguette. Le bas des deux jambes est glissé dans les leggins (guêtres)

Le ceinturon-cartouchière M 1923 (réalisé dans une large bande de très forte toile) constitué de dix poches à patte pressionnées qui contiennent chacune un clip de fusil à 8 cartouches en quinconce. Deux rangées d’œillets reçoivent en haut les six crochets des courroies du havresac et en bas les crochets des équipements (Baïonnette M1, bidon modèle 1910, pochette M 1924 pour pansements en boîtage métallique, cisaille M 1938). Le réglage en longueur s’obtient avec deux grandes boucles à barrette placées au dos du ceinturon. Deux boucles plates à barrette assurent la fermeture du ceinturon sur le devant.

Les bretelles de suspension US modèle 1936. Elles compotent deux courroies cousues entre-elles, au tiers de leur hauteur, en forme de X. Chacune des extrémités est équipée d’un mousqueton plat destiné à leur fixation aux œillets du ceinturon. Les courroies sont réglables en longueur et sont équipées, à mi-hauteur sur le devant, d’une boucle métallique rectangulaire à deux barrettes transversales sur lesquelles elles sont fixées par un rivet simple. La boucle métallique rectangulaire à une barrette, est elle-même surmontée d'un anneau mobile destiné à recevoir les mousquetons plats des courroies de certains équipements.

La pochette à pansements US modèle 1924, en toile forte. Elle reçoit un paquet de pansements en boîtage métallique et se fixe au ceinturon-cartouchières à l’aide de deux crochets métalliques de suspension.

Le bidon US modèle 1910 est placé dans la housse M 1910 en toile doublée de déchets de laine, qui contient également le quart M 1910. Deux crochets métalliques assurent sa fixation au ceinturon modèle M.1923 ainsi qu’au ceinturon-cartouchières M.1923.

Les Leggins ou guêtres en toile forte modèle 1938 Elles sont serrées sur le côté par un lacet et huit crochets métalliques (en dehors de ce modèle standard, il existe un modèle à 9 crochets). Le maintien sur le brodequin est permis par un sous-pied à boucle métallique. Elles peuvent être imprégnées contre les vésicants à l’aide d’un produit spécial.

Les brodequins en cuir fauve retourné. Ils comportent sept œillets, la semelle et le talon sont en caoutchouc noir, une plaque métallique placée entre les deux semelles soutient la voute plantaire. Ils peuvent également être imprégnés contre les vésicants à l’aide d’un produit spécial. Les marquages figurent à l’intérieur de la tige.

Le fusil Garand M1 (arme semi-automatique à chargeur éjectable de huit cartouches ; son entretien est facilité par la présence de diverses huiles lubrifiantes). Le Garand M 1 est le fusil le plus répandu chez les Américains. C'est est une arme puissante, précise mais un peu lourde et d'un fonctionnement délicat. Le mécanisme d'alimentation est particulièrement complexe. Il se compose d'un magasin de type Mannlicher, alimenté par un clip où les cartouches sont disposées en quinquonce. Après le tir de la dernière cartouche, le clip est éjecté automatiquement par le haut.

La baïonnette M1, fixée par son étui M7, au ceinturon-cartouchières à l’aide de deux crochets métalliques. Il s’agit d’une épée- baïonnette avec poignée à pommeau en acier et plaquettes en matière plastique noire finement striée maintenues par vis traversante. La croisière est en acier, avec une bague et un quillon court. La lame phosphatée est à simple tranchant et gouttière. La lame mesure 0,254 m. La baïonnette est munie d’un bouton de verrouillage qui l’assure dans le fourreau.

Le fourreau M7 pour baîonnette est en matière plastique armée de couleur vert olive avec crochets de suspension.

  

 

LA PERCÉE DE BELFORT.

Le 14 novembre 1944 : Le jour de la rupture voulue par le général de Lattre, chef de la 1re armée est arrivé. Convaincu depuis la mi-octobre que la percée ne se produirait pas dans les Vosges, le commandant de la 1re armée a décidé de monter une opération offensive pour encercler le verrou de Belfort et prendre pied en Alsace au moment le plus favorable. Moment où l’adversaire s’y attendrait le moins et où le maximum de moyens pourrait être rassemblé en vue de l’action.

En quatre jours, le 1er C.A. du général Bethouart rompt la ligne de défenses ennemies du Doubs, libère la zone industrielle de Montbéliard - Héricourt et atteint la Lisaine (cour d’eau reliant ces deux localités). 

 

Insigne.

 1er G.T.M.

 ORDRE DE BATAILLE DU 1er G.T.M. :

- 2e Tabor (51e Goum ; 61e Goum ; 62e Goum).

- 3e Tabor (4e Goum ; 65e Goum ; 101e Goum).

- 12e Tabor (12e Goum ; 63e Goum ; 64e Goum).

 

Le 16 novembre 1944 : Le 1er G.T.M., au repos depuis le 17 octobre dans le Briançonnais, est alerté et transporté à l’Isle-sur-le-Doubs pour prendre part à l’offensive de la Trouée de Belfort.

Le 18 au matin, il rejoint sa base de départ sur la rive gauche de la Lisaine.

Le 19 au matin, partant des abords de la Lisaine, il s’infiltre dans les bois en direction de Belfort son objectif, situé à quelques kilomètres au nord-est, mais partout se heurte à une position organisée.

Le 21 novembre 1944 : Après une courte préparation d’artillerie, les positions allemandes sont franchies et la progression commence à travers bois. Dans l’après-midi, le village de Dorans puis de Botans sont enlevés par le IIe Tabor, cependant que le IIIe Tabor franchit le fossé anti-chars couvrant Belfort et atteint la ferme de Froideval (Aujourd’hui bourg de Danjoutin). Une douzaine de prisonniers sont faits.

La progression est reprise le 22 novembre, en direction de Danjoutin (aujourd’hui chef-lieu de canton du Territoire de Belfort ; 3.200 habitants) et d’Andelnas. Partout le 1er G.T.M. se heurte à une ligne de défenses solidement organisée derrière la Savoureuse. Les tirs ennemis durent toute la journée et toute la nuit. Ce n’est que le lendemain, 23 novembre, que les armes automatiques et les batteries ennemies peuvent être situées avec précision et que notre artillerie peut riposter efficacement.

Le 24 novembre : Le 1er G.T.M. est relevé au soir par des unités F.F.I. qui recueilleront le 25 le résultat de cette action, les défenseurs de la Savoureuse ayant hissé le drapeau blanc dès l’aube pour se rendre.

Du secteur de Belfort, le 1er G.T.M est transporté dans les Vosges.

 

LA BATAILLE DES VOSGES.

Le 25 novembre 1944 : Parti de la région de Belfort, le 1er G.T.M débarque à Sewen où, dès son arrivée, il est engagé en direction de la ligne de crête qui sépare la vallée de la Doller de celle de la Thur.

 Insigne.

 1er G.T.M.


Le 26 novembre : Rimbach est occupé, le 27 le Stiefkopf et le Belacherkopf sont enlevés à l’ennemi qui contre-attaque le lendemain mais est rejeté sur ses bases avec de très lourdes pertes.

Le 30 novembre : Mollau est atteint.

Le 1er décembre : Mitzach tombe entre nos mains et le lendemain les Tabors, poursuivant leur progression, occupent Ranspach et Saint-Amarin.

Le 13 décembre : Malgré la résistance de l’ennemi sur les contreforts du Ballon de Guebwillers, Malmerspach et Moosch sont ocupés par le 1er G.T .M.

Les 14 et 15 décembre : Le 1re G.T.M. est transporté au Bonhomme. Le 15, il attaque en partant du bois de La Poutroie et de La Tête de Faux en direction du Lac Blanc.

Le 17 décembre : Il atteint, malgré une résistance opiniâtre de l’ennemi, le Lac Blanc. Il fait 150 prisonniers dont plusieurs officiers.

Le 18 décembre : Sans désemparer, il poursuit son avance en direction du Col de Wettstein, s’empare du Lac Noir, du hameau des Hautes Huttes. Mais la résistance de l’ennemi et le manque de moyens le contraignent de s’organiser en position défensive.

Le 5 janvier 1945 : Le 1er G.T.M. est relevé et passe en réserve dans la région de Barr. Après quelques semaines de repos, il est appelé à prendre part à une opération offensive en direction de Bischwiller, Forestfeld, Lauterbourg.

Le 15 mars : Il est transporté dans la région Ouest de Bischurth. Une attaque en direction du camp d’Oberhoffen détermine l’ennemi à se replier. Le G.T.M. participe alors à sa poursuite. Il pénètre dans la forêt d’Haguenau.

 

Insigne.

 2e G.T.M


ORDRE DE BATAILLE DU 2e G.T.M. :

- 1er Tabor (58e Goum ; 59e Goum ; 60e Goum).

- 6e Tabor (8e Goum ; 11e Goum ; 73e Goum).

- 15e Tabor (39e Goum ; 47e Goum ; 74e Goum).

 

Le 6 octobre 1944 : Débutent les combats dans les Vosges. Le 2e G.T.M. fait connaissance avec de nouveaux ennemis : le froid, la neige, l’obscurité des bois. Les branches interceptent les obus et transforment chacun d’eux en un fusant meurtrier. Longegoutte, Ramonchamp, Cornimont, Xatis, côtes et forêts des environs sont enlevés après de rudes efforts.

Les effectifs fondent, ce qui rend de jour en jour plus ardue la tâche de ceux qui restent. L’ennemi réagit. On craint de perdre chaque soir le résultat de la journée.

L’intervention d’une division allemande fraîche, venue de Norvège, cause de grands soucis. La division ennemie contre-attaque à de nombreuses reprises, mais s’use dans ses vaines tentatives. Des prisonniers, bientôt suivis de déserteurs, arrivent. La division de Norvège est à bout. Le terrain conquis est conservé.

Depuis son départ du Maroc, en 1943, le 2e Groupe de Tabors Marocains a payé ses succès par des pertes douloureuses : 50 officiers, 101 sous-officiers et 1640 gradés et Goumiers marocains ont été tués ou blessés.

Pour l’unité, la bataille des Vosges est terminée le 10 novembre 1944.

Après un repos de 3 semaines, le 2e G.T.M est de nouveau engagé dans la région d’Aubure-Hachimette-Lapoutroie.

 

Insigne.

 3e G.T.M.

ORDRE DE BATAILLE DU 3e G.T.M. :

- 9e Tabor (81e Goum ; 82e Goum ; 83e Goum).

- 10e Tabor (84e Goum ; 85e Goum ; 86e Goum).

- 17e Tabor (14e Goum ; 18e Goum ; 22e Goum).

 

Tandis que les troupes motorisées atteignent le Jura, le Goumier toujours à pied, parti de l’étang de Berre, proche de Marseille, remonte le cours de la Durance.

Après un temps d’arrêt à Sisteron, le 3e G.T.M. est dirigé sur Morteau (Jura) et passe quelques jours au cantonnement à Russey.

Mais bientôt une nouvelle offensive se prépare : celle des Vosges. Le 3e G.T.M. est transporté le 30 septembre 1944 à proximité de Luxeuil.

Les 4 et 5 octobre 1944 : Il monte à Rupt-sur-Moselle. L’offensive de la 1re Armée est déclenchée le 6.

Le G.T.M. qui, dés le premier jour, est au contact, harcèle l’ennemi avec un tel mordant que celui-ci, pourtant terriblement agressif, finit par céder. Le 3e G.T.M. a réalisé une brèche. Faisant fit de toute liaison, il s’engouffre en entier par le Col du Xiard, s’empare de Thiefosse, créant la première tête de pont sur la Moselotte et déclanchant le mouvement en avant de tout le Corps d’Armée. Il la maintient envers et contre tout dans des conditions extrêmement pénibles, attaqué par l’ennemi qui le presse de 3 côtés différents.

Les autres unités arrivent ; une fois de plus, le G.T.M. se lance en avant appuyé par les blindés et, par une des manœuvre les plus osées, il déborde le Col de la Burotte, s’empare du Haut du Roc, puis de la Piquante Roche de l’autre côté de Planois. De vive force il coiffe le Rondfaing qui domine La Bresse et qu’aucune contre-attaque allemande ne peut reprendre.

Le 3e G.T.M est à bout de souffle, ayant vaincu l’ennemi, le terrain et le climat.

Après un effort de 3 semaines, il a perdu plus de 80 tués, près de 400 blessés et 200 évacués pour pieds gelés ; mais coûte que coûte, il a accompli sa mission.

A peine jouit-il de 8 jours de repos au Val d’Ajol, et bien vite, le 8 novembre 1944, il retourne entre Planois et Rochesson et pousse en direction de Gérardmer. Dés que ce secteur est sécurisé, on le porte dans la forêt du Gehan, au Menil. Avec l’offensive de Haute-Alsace, il reprend sa marche en avant, dans la neige, s’empare du Grand Ventron à 1.200 mètres d’altitude, causant de lourdes pertes à l’ennemi qui contre-attaque vigoureusement. Il redescend hardiment dans la vallée de la Thur, s’empare de Wildenstein en Alsace, remonte le Col de Bramont et attaque sans répit le Rainkopf dans les tempêtes de neige.

Cependant, dans le secteur d’Hachimette-Limbach-Kopf-Les Allagouttes, le 17e Tabor (14e Goum, 18e Goum, 22e Goum), prélevé temporairement au 3e G.T.M., va livrer une série de durs combats pour la conquête des hauteurs qui commandent les accès de la plaine d’Alsace. L’ennemi réalise parfaitement l’importance de l’enjeu et se montre particulièrement agressif dans ce secteur, défendant le terrain pied à pied sans tenir compte de ses pertes.

Les journées des 19 au 30 décembre sont marquées par d’incessantes attaques et contre-attaques au cours desquelles la farouche volonté des Goumiers s’impose une fois de plus aux unités ennemies. La côte 693 notamment, prise, reperdue et enfin définitivement conquise par le 17e Tabor, voit le 21 décembre l’anéantissement presque total de 2 compagnies du 488e Grenadir-Régiment.

Le 17e Tabor, après quelques jours de repos à Corravillers, reprend sa place au sein du

3e G.T.M. toujours en ligne dans la vallée de la Thur. 

Les hommes sont dans la neige. Il faut surveiller sans répit la Route des Crêtes, faire des patrouilles de jour et de nuit, exercer une pression incessante sur les avant-postes ennemis.

 

Insigne.

 4e G.T.M.

ORDE DE BATAILLE DU 4e G.T.M :

- 5e Tabor (41e Goum, 70e Goum, 71e Goum).

- 8e Tabor (78e Goum, 79e Goum, 80e Goum).

- 11e Tabor (88e Goum, 89e Goum, 93e Goum) (1)

 

A l’issue des opérations en Italie, où le 4e G.T.M. s’est couvert de gloire, il va panser ses blessures et redescendre vers Naples, où il embarque pour le Maroc.

Au total, la Campagne d’Italie a coûté au G.T.M. 36 Officiers, 89 Sous-officiers, 1711 Goumiers tués ou blessés. Mais il a infligé des pertes énormes à l’ennemi et de nombreux prisonniers sont restés entre ses mains.

Au Maroc, le 4e G.T.M. se reconstitue sous le commandement du lieutenant-colonel Parlange.

Le 15 février 1945 : Il est dirigé à nouveau sur Oran et embarque pour la France.

Le 8 avril : Après un séjour à Marseille, puis dans la région de Remiremont et les derniers préparatifs à Bischwiller, les premiers éléments du 4e G.T.M. franchissent la frontière d’Allemagne près de Wissembourg.

 

LA BATAILLE D'ALSACE.

La bataille d’Alsace fait suite à la bataille des Vosges. Elle sera aussi dure et parfois aussi dramatique. L’hiver bat son plein. Les grands froids d’Alsace surprennent les goumiers.

 

Insigne.

1er G.T.M. 

 

Le 19 janvier 1945 : Le 1er G.T.M. après quelques semaines de repos, en réserve dans la région de Barr, est appelé à prendre part à une opération offensive en direction de Bischwiller, Forestfeld, Lauterbourg.

Le 15 mars : Il est transporté dans la région Ouest de Bischurth. Une attaque en direction du camp d’Oberhoffen détermine l’ennemi à se replier. Le G.T.M. participe alors à sa poursuite. Il pénètre dans la forêt d’Haguenau. A peine les Goumiers sont-ils engagés sous bois, qu’ils tombent dans des champs de mines ; en quelques instants, une trentaine d’hommes sautent. Cependant, la traversée de la forêt de Haguenau se poursuit par les layons encombrés d’abattis.

Le 18 mars : Dans la journée, le G.T.M. atteint Nivederbetschdorf et fait liaison avec les éléments d’une division américaine qui progresse d’Ouest en Est. Les Goumiers ayant débordé dans la zone d’action de cette unité, le G.T.M. doit regagner la région de Weyersheim.

Le 19 mars : Il est transporté sur la Lauter pour prendre contact avec les organisations de la « Ligne Siegfried », dans le Bienwald. Il reçoit l’ordre de tâter ces défenses entre Buchelberg et la lisière Nord du Bienwald.

Le 21 mars : Au petit jour, nos patrouilles parviennent à proximité de l’ennemi. Pendant 3 jours, le contact est maintenu au prix de pertes sévères.

Le 23 mars : Ordre est donné de passer après une préparation d’artillerie de un quart d’heure. Cette préparation s’avère malheureusement inefficace et de nouvelles pertes sont enregistrées au Tabor qui devait fournir l’effort principal.

Cependant, plus au Nord de Wissembourg, les Américains ont réussi en un point à pénétrer dans les organisations ennemies et l’Armée Patton menace de prendre les défenseurs à revers. Des indices de repli sont signalés. Le contact est aussitôt repris. L’ennemi est encore en éveil, mais vers 17 h. il abandonne un blockhaus. Un Tabor alors en réserve est aussitôt engagé. Il s’infiltre, traverse la ligne en ce point et, par une marche de nuit ininterrompue, contourne toutes les défenses pour tomber sur les arrières du Westwall au Nord d’Hagenbach.

Le 24 mars : Grâce à un travail de préparation acharné, le 1er G.T.M. attaque au petit jour, avec l’appui des chars, les dernières défenses de la « Ligne Siegfried » de Buchelberg à Hagenbach puis poursuit l’ennemi jusqu’au Rhin.

192 prisonniers, dont 9 officiers parmi lesquels 1 Chef de Bataillon de S.S.Polizel, 2 pièces d’artillerie, 24 pièces de Pack, un important matériel tombent entre nos mains ; la totalité du territoire national se trouve libérée.

 

Insigne.

2e G.T.M.

 

Le 24 décembre 1944 : Les unités sont épuisées. Ce jour marque le point culminant de la crise. Les dernières réserves de la 3e Division, à laquelle le 2e G.T.M. est rattaché, sont engagées. Les caissons sont vides et le ravitaillement en munitions, compromis par l’état des routes, risque de faire défaut. Il faut tenir. Nulle autre alternative. On tient.

Les contre-attaques allemandes sur le Grand-Faude et Hachimette, point de passage vital dont la perte compromettrait la sécurité du dispositif, sont repoussées.

Le 27 décembre : Le 2e G.T.M. participe à l’attaque sur Le Gras et se comporte vaillamment.

Le 30 décembre : Il est enfin relevé. Les effectifs ont fondu comme neige au soleil. Certains Goums ne comptent plus que quelques hommes.

Le 2 janvier 1945 : Après 2 jours de répit dans la région de Lalaye-Fouchy, le G.T.M. est de nouveau alerté pour aller renforcer le front de la 1re D.M.I. devant Selestat.

La crise qui menace l’Alsace n’est pas encore conjurée. L’offensive des Ardennes bat son plein et tout laisse à prévoir que l’ennemi va désormais porter son effort sur Strasbourg. Hâtivement, sur des fronts disproportionnés avec les effectifs, la défense s’organise. La rigueur des conditions climatiques a empiré. Le thermomètre est au-dessous de -10 degrés. Les routes et la pleine d’Alsace sont recouvertes de neige.

Notre ligne d’avant-postes, composée d’unités de la 1re D.M.I., est sans cesse harcelée et, à plusieurs reprises, a dû céder des points importants. C’est dans ces circonstances, qui paraissent une gageure à l’exécutant, que commencera l’ultime phase de la Bataille d’Alsace.

Le 20 janvier : Nos unités passent à l’attaque. Après des difficultés inouïes, la résistance ennemie est surmontée.

Le 2 février : Le 2e G.T.M., qui monte la garde à Selestat, trouve au matin le vide devant lui et, avec une ardeur dont on ne l’aurait pas cru capable après ces 2 mois d’attente, d’agonie et de souffrances, se porte de sa propre initiative sur le Rhin, qu’il borde le soir même.

Il y aura un répit de près d’un mois et demi avant que la lutte ne reprenne. Répit mis à profit avec une activité inlassable pour refaire les unités, les rééquiper, les instruire et les aguerrir.

Le 15 mars : Quand sonne le signal de la marche en avant, c’est un G.T.M. remis à neuf qui s’ébranle. Il restera « à piaffer » près d’un mois encore, à la garde de la rive gauche du Rhin, dans la région de Seltz. A peine aura-t-il pour distraction le nettoyage de la « Ligne Siegfried » au Nord de Lauterbourg et de la boucle du Rhin de Pforz à Maximiliansau.

 

Insigne.

3e G.T.M.

 

Le 4 février 1945 : C’est le « rush » final sur l’Alsace. Pendant que les blindés attaquent en direction de Colmar, les Goumiers reçoivent la pénible mission d’escalader la Route des Crêtes et de foncer sur Mittlach, Metzeral et Munster. Il y a 1,50m de neige, aucun moyen mécanique ou animal ne peut suivre, les points de passage obligés sont minés. Qu’importe, le G.T.M. doit passer ! Il passe et le 8 février le colonel commandant le 3e G.T.M. installe son P.C. dans la villa du bourgmestre de Munster.

Le 9 février : Les Goumiers, exacts au rendez-vous, figurent en bonne place à la prise d’armes présidée par le général DE LATTRE DE TASSIGNY, commandant en chef de la 1re Armée Française, devant une population en délire.

Le 17 février : Le 3e G.T.M. est replié dans la région du Val d’Ajol en vue de son rapatriement au Maroc. Cette date marque la fin de sa campagne.

En 18 mois de guerre, le 3e G.T.M. n’a cessé d’être dans le mouvement en avant, perpétuellement sur la brèche, brisant tout devant lui, laissant d’innombrables cadavres épars sur le sol qu’il a conquis. Il a capturé 2.000 prisonniers et pris à l’ennemi un matériel considérable.

Parti avec près de 3.000 hommes, le 3e G.T.M. compte 256 tués, plus de 1.100 Officiers, Sous-officiers et Goumiers blessés ; près de la moitié de son effectif.

 

Insigne.

4e G.T.M.

 

Le 4e G.T.M. ne participe pas à la campagne d’Alsace. Renvoyé au Maroc en juillet 1944 afin de se reconstituer, il est dirigé à nouveau sur Oran le 15 février 1945 et embarque pour la France.

Le 8 avril 1945 : il est engagé, à partir de Wissembourg, dans la campagne d’Allemagne.

 

CAMPAGNE D’ALLEMAGNE.

 

Insigne.

1er G.T.M.

 

Le 2 avril 1945 : Transporté en camions, le 1er G.T.M. débarque le soir à l’Ouest de Spire.

Le 4 avril : A 7h du matin il franchit le Rhin. Il pousse aussitôt au delà du fleuve et s’incorpore dans un groupement dont la mission est de déborder le massif de Stromberg et d’atteindre l’Enz.

Le 5 avril : Il prend pied sur le Hornkopf et, sans perdre de temps, passe à l’attaque, occupe plusieurs villages.

Le 8 avril : Après une marche de nuit à travers bois il atteint Sersheim qui tombe le jour même ainsi que Horrheim.

Nos troupes franchissent l’Enz et le 1er G.T.M. reçoit alors mission d’en surveiller les abords.

Le 14 avril : Nos troupes ayant crevé le dispositif ennemi, pénètrent dans la Forêt Noire et le Pays de Bade pour dégager Strasbourg.

Aussitôt, la manœuvre en direction de Stuttgart s’amorce.

Le 1er G.T.M. est transporté au Nord de la Forêt Noire et s’incorpore dans un groupement dont le colonel Leblanc prend le commandement.

Du 16 au 18 avril : il bouscule les éléments ennemis, atteint Nagold, occupe après de rudes combats Bad Liebenzell, franchit la Nagold à Unterreichenbach et à Reichenbach. Le dispositif ennemi se trouve disloqué.

Il poursuit sa progression en direction de Pforzheim ; de nouveaux villages tombent. Désorganisé, l’ennemi se répand dans les bois par petits groupes. Il faut faire appel à des moyens supplémentaires pour les réduire.

Le 19 avril : Neuhausen et Monakam sont enlevés au cours d’une attaque appuyée d’engins blindés.

Le 21 avril : La poussée s’accentue en direction de Suttgart. L’ennemi s’accroche tenacement à l’autostrade. Il est refoulé et le soir, Vaihingen, dans la grande banlieue de Stuttgart, est occupé.

L’hallali a sonné. Les Goumiers sont alors découplés, battent la Forêt de Schonbuch et entreprennent de vastes opérations de nettoyage dans la région.

Un matériel considérable, le train hippomobile entier d’une division allemande, un important dépôt de munitions, tombent entre nos mains. Le nombre de prisonniers capturés du 20 au 28 avril s’élève à 2.867.

Ainsi s’achève dans l’apothéose l’épopée du 1er G.T.M. au cours de laquelle 418 Officiers, Sous-officiers et Goumiers ont été tués et 1.778 blessés.

 

Insigne.

2e G.T.M.

 

Après son action qui l’a mené sur la rive Ouest du Rhin, le 2e G.T.M est confronté à un répit de 2 mois et demi avant que la lutte ne reprenne. Répit mis à profit avec une activité inlassable pour refaire les unités, les rééquiper, les instruire et les aguerrir.

Le 15 mars 1945 : Sonne le signal de la marche en avant. Le 2e G.T.M. reçoit cependant la mission de maintenir la surveillance de la rive gauche du Rhin. Mission qu’il accomplit avec succès.

Le 13 avril : Le vrai sport reprendra. A ce moment, l’heure de la poursuite a sonné. Avec hâte, le G.T.M. franchit le Rhin, ses trains par le pont de Maximiliansau, son infanterie à hauteur de Seltz, par portières.

Dans la journée, il est regroupé à Kuppenheim, à quelques kilomètres de Baden-Baden. Le « rush » final commence.

Obertal, Oppenau, Zell,Haslach, Wolfenweiler, Saint Ulrich, Todnau, le Titisee : la Forêt Noire est franchie. Goumiers à pied, Goumiers à cheval ont foncé comme une meute déchaînée. Quelle revanche sur les sombres journées des Vosges !

L’ordre arrive de stopper. Les chars ont franchi le Danube. Seule l’infanterie motorisée peut les rattraper.

Qu’à cela ne tienne, le 2e G.T.M. se motorise. Il réquisitionne sur son passage mazoutiers, gazogènes, tracteurs que les unités qui le précèdent ont négligé. Ses mulets, déchargés, brûlent les étapes.

Le 4 mai : Il franchit la frontière Autrichienne.

Les 5 et 6 mai : L’ennemi capitule.

Au total près de 15.000 prisonniers ont été faits, dont plusieurs généraux.

Depuis son départ du Maroc, le 2e G.T.M. a subi des pertes sévères : 450 Officiers, Sous-officiers et Goumiers tués ou blessés en Tunisie ; 336 tués, 2027 blessés pendant la campagne de France.

 

Insigne.

3e G.T.M.

 

Replié sur le Val d’Ajol le 17 février 1945 en vue de son rapatriement au Maroc, le 3e G.T.M. ne participera pas à la campagne d’Allemagne.

 

Insigne.

4e G.T.M.

 

Au Maroc depuis son rapatriement en juillet 1944, le 4e G.T.M. se reconstitue sous le commandement du Lieutenan-Colonel Parlange.

Le 15 février 1945 : Il est dirigé à nouveau sur Oran et embarque pour la France.

Le 8 avril : Les premiers éléments du G.T.M. franchissent la frontière d’Allemagne près de Wissembourg.

Le 13 avril : L’unité est rassemblée au complet dans la région de Pforzheim.

Le 14 avril : A la suite de marches et de contre-marches, le 4e G.T.M. se lance dans les massifs boisés de la Forêt Noire. Il occupe Wildbad sans difficulté, mais doit chasser l’ennemi accroché aux hauteurs qui dominent la ville.

Le 15 avril : Poursuivant sa progression par Meister Ebene, il occupe Meistern et atteint Agenbacher après un combat assez violent où 2 autocanons allemands sont détruits à coups de « rocket-gun ».

Le 16 avril : Couvert par les blindés du détachement Schlesser, il fonce vers le Sud et, ayant libéré de nombreux prisonniers alliés, vient en fin de journée s’installer à Spielberg, Grombach et Wornesberg.

Le 18 avril : Il est mis à la disposition du Groupement Leblanc. Il est transporté en camions vers la région Sud de Pforzheim et occupe après combat le village et la croupe de Monakam.

Le 19 avril : Il commence à pousser en direction de l’Est, mais, contenu par de fortes résistances ennemies, il ne peut qu’améliorer sa position.

Le 20 avril : L’attaque reprend sur deux axes parallèles, Ouest-Est. Weil Der Stadt et Althengstett sont occupés.

Le 21 avril : Maichingen et l’important centre de Sindelfingen tombent entre nos mains. Les éléments les plus avancés atteignent après des combats assez violents les faubourgs de Stuttgart.

Le 22 avril : Un autre gros centre industriel, Boblingen, est enlevé et le 4e G.T.M. ratisse la plaine bordant au Nord la vaste forêt de Schonburg, qui est nettoyée à son tour les 23 et 24 avril. Les débris de la 716e Division allemande sont ramassés par nos Goumiers, qui s’emparent en outre d’un butin de guerre extrêmement important, armes, camions, chevaux.

La fin du mois se passe en patrouilles dans le triangle Calw-Stuttgart-Tubingen.

Début mai : Le G.T.M. traverse le Danube à Riedlingen et est transporté dans la région d’Obersdorf, sur la frontière austro-allemande, dans le massif du Tyrol bavarois.

Le 9 mai : La capitulation ennemie est consommée.

Les pertes du 4e G.T.M. sont sévères, mais le butin considérable.

Dans les campagnes d’Italie et de l’Allemagne, 43 Officiers, 101 Sous-officiers, 1913 Goumiers ont été tués ou blessés. Mais près de 4.000 prisonniers ont été faits.

Le 14 juillet 1945 : après avoir été à la peine, le 4e G.T.M. est à l’honneur. Il participe au défilé traditionnel à Paris.

 

POSTER.

 

Photographie.

 

 

 

Goumiers, armés du PM US Thompson M 1928 M1.A1,

donnant l’assaut en Alsace.

 

 

 

 

 

 

FANION DU 1er GROUPE DE TABORS MAROCAINS crée en 1940.

 

 

Fanion.

       « A franchi la ligne Siegfried en tête de la 1re Armée Française. ». Général de

     Gaulle, 1945.

     Décorations : Décoré de la Croix de Guerre 1939-1945 avec 3 palmes, 1

     étoile en vermeil.

     Décoré de la Médaille du Mérite militaire Chérifien.

     Fourragère : aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1939-1945.

     Campagnes : Tunisie 1940. Tunisie 1942-1943. Italie 1943-1944. Libération

     1944-1945.

 

 

FANION DU 2e GROuPE DE TABORS MAROCAINS créee en 1943.

 

 

Fanion.

 

« Troupe au moral élevé, à l’endurance inégalable, au cran magnifique

et à l’allant irrésistible. ». Général Giraud, 1944.

Décorations : Décoré de la Croix de Guerre 1939-1945 avec 4 palmes.

Décoré de la Médaille du Mérite militaire Chérifien.

Fourragère : aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire 1939-1945.

Campagnes : Tunisie 1943. Corse 1943. Elbe 1944. Libération 1944-1945.

Allemagne 1945.

 

 

FANION DU 3e GROUPE DE TABORS MAROCAINS créé en 1943.

 

Fanion.

 

      « A donné dès les premiers engagements la mesure de son esprit offensif que

      ni l’ennemi, ni le terrain, ni les conditions atmosphériques ne parvinrent à

      freiner. ».

      Général de Gaulle, 1944.

      Décorations : Décoré de la Croix de Guerre 1939-1945 avec 3 palmes.

      Fourragère : aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1939-1945.

      Campagnes : Italie 1944. Libération 1944-1945.

 

 

 

FANION DU 4e GROUPE DE TABOR MAROCAINS créé en 1943.

 

« Magnifique unité, ardente et manœuvrière. ». Général de Gaulle, 1945.

Fanion.

Décorations : Décoré de la Croix de Guerre 1939-1945 avec 2 palmes.

Décoré de la Médaille du Mérite militaire Chérifien.

Fourragère : aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1939-1945.

Campagnes : Italie 1943-1944. Allemagne 1945.

Inscriptions :

- Toscane.

- Rome.

- Abruzzes.

- Rhin et Danube.

 

 

 INDOCHINE.

FANION DU 11e TABOR MAROCAIN.

 

Fanion du 11e Tabor Marocain.     Décorations : Décoré de la Croix de Guerre des T.O.E avec 1 palme.

     Décoré de la Croix de Guerre 1939-1945.

     Campagnes : Italie 1943-1944. Allemagne 1945.

     Inscriptions :

     - N’Kheila.

     - Abruzzes.

     - Rome.

     - Toscane.

     - Rhin et Danube.

 

 


PANNEAU N° 12. 

INDOCHINE : LE CALVAIRE DES TABORS DANS LES CALCAIRES. 

 

Tableau N° 12.

 

 Insigne.

 Insigne des G.T.M d'Extrême Orient.

 

  

Entre le 1er et le 7 octobre 1950, 7 bataillons dont les Ier, IIIe et XIe tabors sont engagés dans la bataille de la Route Coloniale 4 (RC.4).

Le 2 octobre l’échec de la reprise du poste de Dong Khé empêche la jonction normale entre la colonne Charton qui se replie de Cao Bang et de la colonne Lepage qui doit la recueillir.

Le 3 octobre le XIe tabor, réduit au 5e goum et au G.C.A repousse à Nakro toutes les attaques de la 308e brigade viet-minh.

Le 5 octobre les Français sont encerclés dans la cuvette de Coc Xa.

Le 6 octobre les goumiers du 1er tabor, commandé par le capitaine Feaugas, dans un assaut désespéré, scandant la Fatiha, réussissent à ouvrir une brèche où s’engouffrent les survivants.

Au cours de ces combats acharnés, les tabors perdent plus de la moitié de leurs effectifs.

 

 

PANNEAU N° 13.

LES TABORS MAROCAINS EN EXRÊME ORIENT.

 

 

Panneau.

 

 


PANNEAU N° 14.

STATIONNEMENT DES GOUMS MAROCAINS EN INDOCHINES.

 

Panneau N° 14.

 

 

En 1945, après la capitulation du Japon, lorsque les premiers éléments français reprennent pied en Indochine, il ne s’agit pour le gouvernement que d’une opération de rétablissement de la souveraineté française.

Or, à la faveur de l’intervention japonaise (1940) qui élimine les Français, se fonde un « Front pour l’indépendance », le Viet-Minh, dirigé par Ho Chi Minh qui, en 1945, contraint l’empereur Bao Daï à abdiquer et constitue une république démocratique indépendante.

La présidence du nouvel Etat est donnée à Ho Chi Minh et l’Etat libre du Viet-Nam est reconnu par la France (1946).

Cependant, la France refuse d’inclure la Cochinchine dans ce nouvel Etat. D’où l’échec de la conférence de Fontainebleau (juillet-septembre 1946). Dès lors, une lutte politique s’engage entre la France et le Viet-Minh. La France tente une restauration monarchique avec Bao Daï mais reconnaît l’unité et l’indépendance du Vietnam au sein de l’Union Française, acceptant même que la Cochinchine soit rattachée au nouvel Etat. Le Viet-Minh – d’obédience communiste – s’y oppose, encouragé par les victoires de Mao Tse Toug, qui prend le pouvoir en Chine en octobre 1949.

Le 19 décembre 1946, Ho Chi Minh rompt avec la France et attaque par surprise les garnisons françaises du Tonkin. Ce n'est qu'à partir de 1948, que les tentatives de négociations ayant échoué, la France entame une politique de pacification et renforce ses effectifs: c'est dans ce cadre que le commandement fait appel aux goums marocains.

Les goums sont alors engagés dans des formes très différentes de la guerre d'Indochine: combats dans les rizières, dans la jungle de le Haute Région, batailles près de la frontière de la Chine, interventions en Annam et dans les plateaux montagnards, au Laos.

 

STATIONNEMENTS DES GOUMS DES TABORS PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE, SECTEUR POLITIQUE, OU ORGANISATION TERRITORIALE. 

 

Tabors

Périodes

Régions

Xe Tabor (GCAT - 84e - 85e - 86e goums).

Fin 2e semestre 1948 à fin 1er semestre 1949:

Début 2e semestre 1949 à mi-2e semestre 1949:

Mi-2e semestre 1949 à fin 1er semestre 1950:

1er et 2e semestre 1954:

La rizière le grand delta.

Haute et moyenne région pays Thaï.

Zone frontière du Nord-Est et RC4.

Laos.

VIIIe Tabor (GCAT - 78e - 79e - 80e goums).

Fin 2e semestre 1948 à fin 1er semestre 1949:

Début 2e semestre 1949 à mi-2e semestre 1949:

Mi-2e semestre 1949 à mi-2e semestre 1950:

Début 1er semestre 1954 à mi-1er semestre 1954:

Mi-1er semestre 1954 à 2e semestre 1954:

La rizière le grand delta.

Haute et moyenne région pays Thaï.

Zone frontière du Nord-Est et RC4.

Annam, plateaux montagnards.

Laos.

IIIe Tabor (GCA - 4e - 36e - 51e goums).

Début 2e semestre 1949 à mi-2e semestre 1949:

Mi-2e semestre 1949 à mi-2e semestre 1950:

Fin 1er semestre 1950:

Mi- 2e semestre 1950:

Mi-2e semestre 1950 à mi-1er semestre 1951:

La rizière le grand delta.

Zone frontière du Nord-Est et RC4.

Opération "Foudre".

Bataille de Cao Bang.

La rizière le grand delta.

Ier Tabor (GCAT - 58e - 59e - 60e goums).

Mi-1er semestre 1950 à mi-2e semestre 1950:

Mi-2e semestre 1950 à mi-1er semestre 1952:

mi-1er semestre 1952 à fin 1er semestre 1952:

Zone frontière du Nord-Est et RC4.

La rizière le grand delta.

Annam, plateaux montagnards.

XIe Tabor (GCAT - 3e - 5e - 8e goums).

Début 2e semestre 1950 à mi-2e semestre 1950:

Mi-2e semestre 1950 à mi 2e semestre 1951:

Mi-2e semestre 1951 à fin 1er semestre 1952:

Zone frontière du Nord-Est et RC4.

La rizière le grand delta.

Haute et moyenne région pays Thaï.

XVIIe Tabor (GCAT - 14e - 18e - 22e goums).

Début 1er semestre 1951 à mi-1er semestre 1951:

Mi-1er semestre 1951 à fin 1er semestre 1952:

La rizière le grand delta.

Haute et moyenne région pays Thaï.

IXe Tabor (17e GCAT - 9e - 42e - 46e goums).

Mi-1er semestre 1952 à fin 2e semestre 1953:

Fin 2e semestre 1953 à début 2e semestre 1953:

Annam, plateaux montagnards.

Laos.

Ve Tabor (38e GCAT - 7e - 10e - 32e goums).

Mi-1er semestre 1952 à début 1er semestre 1953:

Début 1er semestre 1953 à fin 1er semestre 1953:

Fin 1er semestre 1953 à fin 1er semestre 1954:

Haute et moyenne région pays Thaï.

La rizière le grand delta.

Laos.

IIe Tabor (15e GCAT - 21e - 33e - 66e goums).

Fin 2e semestre 1952 à début 1er semestre 1954:

Début 1er semestre 1954 à fin 2e semestre 1954:

Haute et moyenne région pays Thaï.

La rizière le grand delta.

       

 

 


 VITRINE N° 15.

INDOCHINE 1948-1954. PIÉCE DE MORTIER DE 81mm DU TABOR.

 

Vitrine N° 15.

 

 

Dés 1943, les mortiers de 81 mm Brandt sont mis en dotation dans les Tabors marocains, au niveau du goum de commandement. Le goum de commandement comporte, entre autre, une section de mortiers de 81 mm à 4 pièces chargée de fournir les appuis feu nécessaires aux autres goums qui dans leur dotation théorique, ne disposent que d'un seul mortier de 60 mm affecté au groupe de commandement.

 

 

MORTIER DE 81 mm BRANDT modèle 1944 ACC ou ATS.

 

Arme collective :

Le mortier de 81 mm est une arme collective lourde, à tir vertical, non automatique, à chargement simple par la bouche, à culasse fixe.

 

 

Mortier.

         

  

   

 

  

        
  
Mortiers
Mortier Brandt de 81 mm Modèle 1944 et mortier Brandt de 60 mm Modèle 1935 M 44
 

    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PROJECTILE EXPLOSIF FRANÇAIS FA 32 de 81 mm.

 

Projectile.

 

 

Projectile explosif FA 32 (fusée RYG 1918), couleur vert armée, marquage jaune.

Poids : 3,310 kg.

Portée maximale : 3.100 m.

Diamètre d’efficacité : 30 m.

 

 

 

  

 

PROJECTILE AMERICAIN M43 A1 B1 de 81 mm.

 

Projectle. 

        Projectile explosif US M 43 A1 B1 (fusée M 52 A1) (fusée M 52 A1 B1) (fusée

     M 52 A2) (fusée M 77). Couleur vert olive, marquage jaune.

     Poids : 3,305 kg.

     Portée maximale : 3.000 m.

     Diamètre d’efficacité : 30 m.

 

 

 

 

 

GOUMIERS EN TENUE DE COMBAT MODÈLE 1945.

 

Goumiers.

 

 

 

  

Goumiers du Goum de commandement du Tabor, en tenue de combat modèle 1945, au service d’une pièce de mortier de 81 mm.

La dotation de la section de mortiers de 81 mm du goum de commandement est de 4 pièces.

Chaque pièce est en mesure de fournir un appui feu de 12 à 20 coups/minute jusqu’à une distance de 3.100 mètres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PRÉSENTOIR.

 

 Présentoir.

 

 

 

 

 

 

      Cette vitrine présente également deux fanions :

      - celui du commandement des Tabors marocains en Extrême-Orient ;

      - celui du 1er Tabor marocain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

FANION DE COMMANDEMENT DES TABORS MAROCAINS EN EXTRÊME-ORIENT.

 

Fanion.

 

 

 

                           Décoration :

                           Décoré de la Croix de guerre d’Extrême-Orient.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FANION DU 1er TABOR MAROCAIN.

 

Fanion.Décorations :

Décoré de la Croix de Guerre des T.O.E avec 2 palmes.

Décoré de la Croix de Guerre 1939-1945 avec 1 palme.

Fourragère : aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre.

Inscriptions :

Tunisie 1943.

Corse 1943.

Ile d’Elbe 1944.

Provence 1944.

Vosges 1944.

Alsace 1944-1945.

Rhin et Danube 1945. 

 

 


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QUELQUES DATES.

 

 

- Janvier à mai 1943 : les goums combattent en Tunisie faisant plus de 9 000 prisonniers.

- 3 octobre 1943 : le 2e GTM entre le premier dans Bastia.

- Mai 1944 : bataille du Garigliano.

- 24-28 août 1944 : les goums libèrent Marseille.

- Octobre - décembre 1944 : attaque des goumiers dans les Vosges.

- 22 avril 1945 : le 88e goum entre à Boblingen (Allemagne).

- Fin 1948 à 1954 : Engagement des goums en Indochine. Neuf Tabors vont servir pour un séjour de 2 ans. Les 10e et 8e Tabors

  feront deux séjours.

 

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VITRINE N° 16.

GOUMIER ET SA MONTURE.

 

Vitrine N° 16.

 

 

Sur fond d'un Goum en déplacement dans l'Atlas, un farouche guerrier marocain transformé en fier goumier, conserve toute sa prestance sur sa fidèle monture qui le mènera au combat. Il ne fait qu’un avec elle, et lui voue une attention toute particulière et de tous les instants.

Il porte un khiouf sur la tête et un burnous de laine bleue sur les épaules.

Ses équipements cuir sont ceux pour mousqueton modèle 1892, qu’il porte en bandoulière dans le dos.

 

 

GOUMIER MONTÉ.     

                                                                                                     

Cavalier

 

 

  

Ce goumier en grande tenue appartient au peloton de cavalerie (50 cavaliers) d'un goum mixte, constitué également de trois sections d'infanterie (120 fantassins), d'un train muletier et d'un groupe de mitrailleuses.

 De grande souplesse, le peloton de cavalerie a une mobilité et une agressivité semblables à celle des dissidents marocains. Il est employé dans les patrouilles, la flanc-garde, la reconnaissance. Il excelle surtout à se mouvoir rapidement sur le terrain et à surgir inopinément sur des points du champ de bataille où il crait la surprise.

 

 

                                                                                                                    

 

 

 

 

  

La grande tenue de notre goumier monté comporte :

- une coiffure appelée rezza (berbère) ou khiout (arabe) constituée d'un chèche en fil de coton coton blanc recouvert de torons de grosse laine de chèvre ou de brebis (ici recouvert de son sèche réglementaire kaki).

- un burnous en laine teintée bleue,  passé au-dessus d'une djellaba de coton blanc.

- une gandoura (tunique) en drap de coton sans col.

- un sarrouel.

- des jambières sorte de bas de laine rouge sans pied.

- des naïls (sandales).

Il porte sur la poitrine un baudrier de cuir rouge en forme de V supportant des cartouchières pour mousqueton modèle 1892, et autour de la taille, un ceinturon porte-cartouchières de cuir rouge.

Sa monture est harnachée d'une selle réglementaire en cuir rouge du service de l'intendance.

 

 

BAUDRIER ET CARTOUCHIÈRES POUR MOUSQUETON MODÈLE 1892.

 

Baudrier.

 

 

6 cartouchières autour de la taille, montées sur un porte-cartouchières de cuir rouge, à boucle arrière.

Cinq cartouchières (2 droites et 3 gauches) montées sur baudrier en forme de V, placé sur la poitrine et fixé au ceinturon par une boucle à ardillon simple sur le devant.

Chacune des cartouchières reçoit une lame chargeur de 3 cartouches de 8 mm (dotation sur l’homme : 33 cartouches).

Le baudrier est également équipé d’un porte-fourreau pour sanre-baïonnette modèle 1892.

 

 

 

 

 

 

SABRE-BAÏONNETTE MODÈLE 1892 et SABRE-BAÏONNETTE MODÈLE 1892-15.

 

Sabre-baïonnette 1er type :

Baïonnette.

 

Les mousquetons modèle 1892 reçoivent un sabre-baïonnette dont la lame d’une longueur de 40 cm, est droite à simple tranchant et gouttière. La croisière est en fer et comporte une bague et un quillon recourbé.

La poignée est en acier et son pommeau est métallique. Elle est garnie de plaquettes en fibre vulcanisée fixées par deux rivés.

 

Sabre-baïonnette 2e type :

Baïonnette.

 

Il se différencie du précédent par sa bague de croisière un peu plus large. En 1915, le quillon est raccourci et le sabre-baïonnette modèle 1892 prend l’appellation de modèle 1892-15.

 

 

 

MOUSQUETON DE CAVALERIE MANNLINCHER-BERTHIER MODÈLE 1892.

 

Mousqueton.

 

 

Caractéristiques :

Calibre : 8 mm.

Munition : 8 mm Lebel.

Longueur totale : 0,945 m.

Longueur du canon : 0,453 m.

Poids : 3 kg.

Capacité du magasin : 3 cartouches.

 

 

 

BRÊLE (ou MULET) REINE D’ITALIE.

 

Brêle.

 

   

    En 1943, le train muletier du goum mixte marocain comporte

    28 brêles (mulets).

    Dans cette guerre moderne, les mulets rendent des services

    précieux. Ils passent partout et assurent toute la logistique :

    transport des pièces lourdes, des munitions, du ravitaillement,

    des blessés.

    Là où le véhicule ne passe pas, la brêle est reine et,

    empreinte sans aucune difficulté les pistes sinueuses et

    encailloutées en Italie, en Provence, dans les Vosges.

    Ce qui lui vaudra l’appellation de «Reine d’Italie».

 

 

 

 

 

 

 

 

BRÊLE ET SON BÂT POUR MORTIERS.

 

Bât pour mulet.

 

 

 

  

Bât destiné au transport des pièces lourdes : mortiers

de 81 mm ou mitrailleuses.

 

 

 

 

 

 

 

 Harnachement des animaux de bât :

Le bât pour mulet, ici présenté, est un bât pour mortiers du type Charreyre ou modèle 1905.

Le bât Charreyre ou modèle 1905 s’ajuste aux chevaux moyens et aux mulets. Il est destiné au portage des chargements spéciaux (caisses de bât, caisses à munitions, mortiers, pièces lourdes, outils au moyen de porte-outils, civières…).

Il est constitué des éléments suivants :

Une garniture de tête : composée d’un bridon à œillères, d’un mors, d’un collier d’attache avec longe en chaîne étamée, d’un dessus de cou.

Un bât garni : comprenant : une carapace métallique, deux arcades en bois, deux panneaux rembourrés, deux aubes, deux matelassures, deux crochets rênoirs, quatre crochets de brêlage, quatre anneaux de brêlage, quatre crochets de charge, quatre crochets de poche à fers

Le bât garni est relié par cinq courroies au harnais.

Un harnais : constitué d’un poitrail en cuir rembourré, d’un avaloire arrière, d’un surdos, d’une croupière, d’un surfaix de charge

D’accessoires : une couverture de bât disposée entre le dos du mulet et le bât, un étui porte orge, fixé à l’arcade de derrière, une poche à fers de rechange (4 fers, 40 clous), les cordes de charge (pour attacher au bât divers fardeaux), une bâche de bât en toile (2 m sur 2,5 m), deux cordes de bâche (2,3 m de long).

Pour qu’un mulet soit bien bâté :

La couverture doit être tendue sous les panneaux du bât, et ne doit pas comprimer le garrot, le pli de devant, dépassant de 2 à 3 doigts la partie antérieure des panneaux ;

Le bât repose sur le dos du mulet sans comprimer les côtes, le bord antérieur des panneaux à 6 cm. en arrière des épaules.

Le mulet étant chargé, on doit pouvoir passer les doigts aisément entre le bâti et la couverture; les arcades du bât doivent tomber verticalement.

Le poitrail, doit être ni lâche, ni trop tendu, au-dessus de la pointe des épaules, la croupière tenue assez longue, l’avaloire au-dessous de la pointe des fesses, assez libre pour que l’on puisse passer facilement le bras entre elle et le mulet.

 


VITRINE N° 17.

KOUMIA D'HONNEUR OFFERTE PAR SA MAJESTÉ LE ROI HASSAN II.

 

Poignard marocains.

 

Cette Koumia, poignard marocain, a été offerte, le vendredi 2 juin 1955, par sa Majesté le roi Hassan II au général Le Diberder, président de l’Association des Anciens des Goums et des Affaires Indigènes, à l’occasion du 50e anniversaire de l’association et de son assemblée générale dans la capitale Marocaine.

 

Caractéristiques :

- La calotte de ce poignard de type koumia (kummiya en arabe) s’évase en forme de queue de paon. Le fourreau a ses côtés en or ciselé. Le côté avant est clouté et serti de pierres précieuses. L’autre côté est ciselé.

- Sud marocain, XXe siècle.

- Or, ivoire, pierres précieuses, laiton, émail,

- Longueur 0,45 m

Véritable travail au talent reconnu, de l’orfèvre personnel de sa Majesté le Roi Hassan II.

 


PANNEAU N° 18

REMISE DE LA CROIX DE LÉGION D’HONNEUR AU DRAPEAU DES GOUMS MAROCAINS.

 

Remise de la Légion d'Honneur au drapeau des Goums.

 

 

CÉRÉMONIE DE LA REMISE DE LA CROIX DE LA LÉGION D'HONNEUR.

 

Panneau N°100.

 Le 11 mai 1953 à Tizi n'Treten, le drapeau des Goums Marocains reçoit la croix de la Légion d'Honneur des mains du Maréchal Juin.

 

Jusqu'au début de l'année 1945, les Goums Mixtes Marocains ne disposent d'aucun emblème. Sur l'intervention insistante du général Guillaume un drapeau est attribué au quatre Groupements de Tabors Marocains (GTM). Il est remis le 14 juillet 1945 par le général De Gaulle et porte inscrit dans ses plis "Tabors Marocains".

En 1949, à l'occasion de l'inscription des batailles de la campagne 1939-1945 et à la demande du lieutenant-colonel Pantalacci commandant les goums marocains, l'inscription "Tabors Marocains" est remplacée par l'inscription "Goums Marocains". Le drapeau devient ainsi l'emblème unique des Goums.

Par décret du 9 juillet 1952 il est nommé dans l'ordre national de la Légion d'Honneur au grade de chevalier. Cette nomination comporte l'attribution de la Croix de guerre 1939-1945. Le 11 mai 1953, il reçoit des mains du Maréchal Juin la médaille de la croix de la Légion d'honneur en présence des fanions des 41 Goums Marocains.

 

Campagnes inscrites dans les plis du drapeau :

- MAROC 1908 - 1934.

- TUNISIE 1942 - 1943.

- SICILE 1943.

- CORSE 1943.

ITALIE 1944.

- FRANCE 1944 - 1945.

- ALLEMAGNE 1945.

- INDOCHINE 1948 - 1954".

 

 

DÉFILÉ DES FANIONS DES GOUMS DEVANT LEUR DRAPEAU.

 

 

Panneau N° 100.

 

 

Défilé des fanions des 41 Goums Marocains le 11 mai 1953 à Tizi n'Treten devant leur drapeau qui vient de recevoir des mains du Maréchal Juin la croix de la Légion d'honneur.

 


 VITRINE N° 19.

SOUVENIRS DU GÉNÉRAL LYAUTEY.

 

Vitrine N° 101.

 

Cette vitrine regroupe quelques souvenirs du général Lyautey, Ministre de la Guerre du Sultan.

 

 

FANION DU GÉNÉRAL LYAUTEY.

 

Fanion.   

    Premier fanion du général Lyautey, Ministre de la Guerre du

    Sultan.

    Le général Lyautey a choisi l’étoile à six branches qui était

    alors la plus représentée sur l’emblème marocain, les

    étendards des confréries, l’avers des monnaies marocaines

    et dans l’art décoratif.

 

   

    

 

 

 

MÉDAILLE COMMÉMORATIVE DU MAROC.

 

 

Médaille.

 

 

 

Médaille commémorative du Maroc du Maréchal Lyautey.

Deux agrafes sont fixées sur le ruban : "Casablanca" et

"Haut-Guir". L'empreinte sur la partie haute du ruban laisse à

supposer que l'agrafe "Oujda" a été involontairement perdue.

 

 

 

 

 

 

Décotaion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Création :

Médaille commémorative des opérations effectuées au Maroc crée par loi du 22 juillet 1909. Elles est destinée à récompenser les troupes qui aux ordres du général (futur Maréchal) Lyautey sont engagées dans les opérations de pacification effectuées de 1907 au 20 juillet 1912, date de promulgation du traité de protectorat du Maroc.

Elle récompense les militaires, marins, personnels de la marine, fonctionnaires civils, indigènes, ainsi que les personnels des sociétés de secours aux blessés militaires qui ont pris part aux opérations militaires de pacification, ou contribué à la défense des propriétés sur le territoire marocain.

Descriptif :

Le médaillon est en argent et de forme circulaire. Il porte à l'avers l'effigie de la République française, casquée et couronnée entourée de la légende "République française", et à l'avers les attributs militaires rappelant la collaboration des troupes de la guerre et de la marine, avec en exergue, l'inscription "Maroc", sur les drapeaux "Honneur et Patrie" et les noms de Casablanca, Haut-Guir et Oujda.

Cette médaille est suspendue au ruban par une bélière également en argent ayant la forme de deux branches de laurier surmontées d'un croissant.

Le ruban de couleur verte, d'une largeur de 36 mm, est coupé dans le sens vertical par trois bandes blanches, celle du milieu a une largeur de 7 mm, celles des bords de 2 mm seulement.

 Il est délivré aux titulaires de la médaille du Maroc une agrafe pour chaque région où ils ont acquis des droits à cette récompense.

Ces agrafes sont dénommées ainsi :

"Casablanca";

"Oujda";

"Haut-Guir".

"Maroc" pour les opérations postérieures à 1912.

 


 

 


 

MONUMENT AUX GOUMIERS MORTS POUR LA FRANCE.

 

 Monument.

 

 

 Monument élevé dans le jardin du Musée de l’Infanterie.

Au centre, reproduction du monument érigé à la casbah de BOUZNIKA (Maroc) à la gloire des Goums Mixtes Marocains créés le 1er novembre 1908 par le Général d’AMADE.

En mars 1997, suite à la décision unilatérale du Conseil Général de Maine et Loire de rompre le bail d’occupation au Château de Montsoreau du Musée des Goums et des Affaires Indigènes du Maroc, les collections du Musée et le monument aux morts des Goums Mixtes marocains ont quitté ce « haut lieu », en accord avec le Ministre de la Défense, pour être incorporés au Musée de Tradition de l’Infanterie sur le site de l’Ecole d’Application de l’Infanterie à Montpellier.

Le transfert du monument aux morts (dépôt du musée de l’armée) à destination du musée de l’infanterie a eu lieu en 1998.